Quelques semaines après son premier volume, The Nice House On The Lake revient pour sa deuxième partie dans un sublime écrin comme sait les proposer la collection Urban !
Le statuquo a changé puisque Walter, qui a effacé la mémoire de ses amis, compte bien convaincre ses derniers des bienfaits de son plan mais va-t-il réussir à tirer les ficelles comme prévu ?
James Tynion IV démontre dans cette suite qu’il est en totale maitrise de son suspens et de ses personnages. Décortiquant la psychologie de chacun d’entre eux, caractérisés avec un soin particulier, il pousse le principe du huis-clos assez loin et joue avec son lecteur qui cherche indices et pistes. La manipulation mise en place par Walter, entre faux-semblants et mensonges, vaut celle du scénariste qui mène personnages et lecteur vers un final troublant qui ne clôt pas la série mais seulement un premier cycle, ce qui pourrait frustrer ceux venus pour deux tomes.
Alvaro Martinez Bueno et Jordie Bellaire sont, à nouveau, au sommet de leur art. Le premier aiguise toujours plus sa mise en page savante et travaille davantage ses personnages que ses décors, contrairement au premier tome où l’architecture flamboyante dominait. De son trait désormais crayeux, l’artiste espagnol s’aventure à nouveau sur les terres d’un Francis Bacon dans le rituel de déformation. La coloriste propose des couleurs tantôt vives et tranchées, tantôt sombres et inquiétantes, qui offrent un aspect irréel aux planches époustouflantes !
Confirmation du statut de série incontournable pour The Nice House On The Lake avec ce deuxième volume, époustouflant de maitrise scénaristique et graphique !