1992. Mécontents de la façon dont ils sont traités, sept artistes phares de chez Marvel décident de ne plus travailler pour l’éditeur et partent fonder Image Comics. Parmi les premières séries lancées, se trouve WildC.A.T.S. – Cover Action Teams – créée à l’été 1992 par Jim Lee et Brandon Choi. Le succès est immédiat et retentissant !
Urban Comics a décidé de publier en deux volumes les épisodes #0 à #13, dessinés par Jim Lee ainsi que dans un troisième volume, les issues scénarisées par Alan Moore.
Ce premier volume se déroule à New-York où un nouveau Prodige aurait été repéré. Les WildC.A.T.S. sont chargés de la retrouver – il s’agirait d’une danseuse nommée Vaudou – avant que la Cabale ne mette la main dessus, ce qui pourrait faire basculer le conflit galactique que se mènent, depuis des millénaires, deux races extra-terrestres, les Khérubims et les Daemonites.
De l’action, de l’action et puis aussi un peu d’action
Pas le temps de prendre ses marques, de découvrir les personnages, de s’imprégner de l’univers : WildC.A.T.S. démarre sur les chapeaux de roue avec, dès les premières pages, de la grosse baston spectaculaire. Les membres de l’équipe se lancent à la recherche de Vaudou et vont affronter quelques-uns de leur anciens ennemis. Malgré ce départ sans exposition, on espère découvrir les protagonistes au fil des épisodes des caractérisations poussées de personnages et un développement riche de l’intrigue. Que Nenni ! Les auteurs choisissent de tout miser sur la partie graphique en laissant une trame assez ténue maintenir le suspens. Difficile, dans ces conditions, de pas être vite lassé et de trouver que la série tourne vite en rond. Le crossover avec Cyber Force ne viendra pas relever le niveau, malheureusement…Pourtant, le pitch initial, bien que classique, avait du potentiel et la floppée de personnages était prometteuse…
Une partie graphique ultra spectaculaire mais aussi caractéristique de son époque
Comme pour de nombreuses séries des débuts d’Image, le paquet est mis sur les dessins. Avec Jim Lee, peu de risque d’être déçu ! Et c’est bien le cas ! L’artiste propose des planches hyper spectaculaires – notamment quelques quadruples pages dépliables totalement bluffantes -, très fouillées et à la mise en page particulièrement travaillée. L’artiste régale ! Mais comme pour nombre de comics de cette époque, les personnages masculins sont tous ou presque ultra body-buildés et les femmes ont des courbes totalement improbables, caractéristiques qui paraissent aujourd’hui assez saugrenues.
Au final, si l’on est bien conscient d’avoir un petit morceau d’Histoire des comics entre les mains, l’on n’est pas bien sûr d’avoir l’un des plus gouteux…
Une série qui ne vaut que pour ses dessins et qui raviva les amoureux du travail de Jim Lee. Pour les autres…