Le premier volume de Radiant Black pâtissait d’un rythme irrégulier mais son twist médian avait fini par emporter la mise ! Le second volet de cette série, présentée comme un potentiel Invincible mais lorgnant finalement peut-être davantage vers les Power Rangers, poursuit l’exploration des Radiant et de son personnage principal. Kyle Higgins est toujours aux commandes, parfois secondé, tout comme Marcelo Costa au dessin.
Alors que des forces cosmiques tentent de s’emparer du Radiant, Radiant Black et ses alliés se dressent sur leur chemin. En parallèle, Lockport se remet des attaques et Marshall s’inquiète toujours pour son ami Nathan.
Au travers d’épisodes qui alternent action et récit plus intime dans des environnements cosmique ou plus terre à terre, Kyle Higgins dévoile des éléments sur les Radiant et renforce les liens entre Marshall et Nathan. Tenant bien son duo de personnages, il donne de l’épaisseur à leur relation. En parallèle, il étoffe les origines cosmiques du Radiant, rendues avec une belle puissance graphique par Marcelo Costa.
Malheureusement, ses personnages secondaires restent très en retrait et même lorsqu’il envisage d’en développer un en lui consacrant un épisode one shot – comme dans le premier volume – , ça ne fonctionne pas. L’épisode #12 s’intéresse à la Radiant Rose dont les origines de Streameuse – co-écritent avec Meghan Camarena, elle-même de la partie – s’avèrent d’une grande fadeur.
En termes de rythme, Kyle Higgins délaye également un peu la sauce avec des longueurs, notamment lorsqu’il s’éloigne de l’essentiel de son intrigue avec Marshall. Le lecteur a finalement du mal à s’attacher aux personnages et le récit avance peu, au final.
Au dessin, Marcelo Costa est toujours en forme, tout autant dans l’intime que le cosmique où il fait preuve d’une véritable originalité dans la représentation des phénomènes liés aux Radiant. Ses scènes d’action sont ultra dynamiques et sa maitrise des designs et de l’univers, excellente. Lorsqu’il est secondé, la continuité est assurée avec réussite par des artistes aux styles assez proches et des coloristes qui apportent une belle homogénéité.
Radiant Black est une série plutôt agréable à lire mais qui, malgré son gros potentiel, a du mal à se transformer en cours de cœur, la faute à un rythme en dents de scie et des moments vraiment faibles. On va toutefois lui laisser sa chance sur la longueur en attendant le tome 3 et peut-être l’extension de l’univers, déjà bien consistant en VO.