Passé par l’écriture des Power Rangers auxquels il a redonné un vrai souffle ou Nightwing chez DC et ayant fait ses armes sur des titres indés comme le très bon Magnus ou C.O.W.L., Kyle Higgins a lancé, début 2021, Radiant Black, série indé de super héros, annoncée comme le renouveau du genre et citant Invincible comme référence. Avec cette présentation, hors de question de se rater. Et pourtant, les premiers épisodes lus en VO nous avaient divisés. Fort heureusement, un énorme twist à l’épisode 4 a mis tout le monde d’accord.
Le volume 1 collecté arrive en VF chez Delcourt, l’occasion de vérifier que la série vaut vraiment le coup !
En galère à tous les niveaux – deux emplois, endetté -, Nathan Burnett retourne vivre chez ses parents. Lors d’une soirée arrosée avec un ancien ami, il entre en contact avec le Radiant, un pouvoir cosmique dont il ne sait pas vraiment quoi faire mais qui, clairement, va changer sa vie.
Kyle Higgins lance sa série en développant profondément son personnage principal. Au fond du gouffre, mal dans sa peau, mal dans sa vie, Nathan se cherche. Souhaitant se lancer dans l’écriture, le jeune homme est en quête d’inspiration. Durant trois épisodes, Nathan se pose des questions, surtout lorsqu’il entre en contact avec le Radiant. C’est bien écrit quoiqu’assez classique et surtout un poil longuet. Car la vraie surprise qui va réellement lancer la série arrive à l’épisode suivant. Dès lors, le lecteur s’engage dans une aventure fun et particulièrement distrayante où les ingrédients des récits super héroïques s’invitent avec grande efficacité.
Kyle Higgins exploite alors parfaitement le retournement malin qu’il a mis en place. L’émotion atteint de hauts sommets et les scènes d’action obligent le lecteur à s’accrocher à son fauteuil ! Le scénariste se sert de ses expériences passées pour nourrir son récit et offrir quelques clins d’œil à certains de ses anciens travaux, tout en développant de façon intrigante l’aspect cosmique de Radiant Black.
Marcelo Costa livre une prestation de très bonne facture avec une mise en page dynamique et un trait très régulier. Ses designs et ses décors fonctionnent très bien, soutenus par des couleurs assez chaleureuses que le dessinateur réalise également. L’artiste est remplacé pour un épisode par Eduardo Ferigato et Natalia Marques qui proposent des planches d’excellent niveau.
La mise en place est au final ultra efficace et offre beaucoup de promesses pour la suite !
Le volume se clôt avec un épisode one-shot qui conte l’histoire d’un personnage secondaire amené à prendre davantage d’importance dans la suite. La nouvelle possède un côté social très intéressant.
Radiant Black démarre de très belle façon ! Malgré un début un poil longuet, la série sait relancer la machine pour offrir une mise en bouche très délectable ! On a hâte de lire la suite, désormais !