Spider-Man #006 (VF – Panini Comics)

Comment gérer la suite d’une énorme saga étalée sur 5 mois ? Démonstration dans un trio épilogué, puis un numéro de relance magistral.

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[toggle title= »The Clone Conspiracy : Omega – 7/10″]

Scénario: Dan Slott, Peter David, Christos Gage – Dessins: Mark Bagley, Stuart Immonen, Cory T.Smith

Epilogue en trois parties pour une saga qui mérite vraiment que l’on s’y penche (même si l’épisode final est inconsistant), épilogue qui vient surtout embellir ce morceau des Spider-Clones. Le premier, rien à dire, vraiment. Gage fait un travail remarquable sur la gestion du drame, du deuil et du recueillement. Tous ses personnages sont largement marqués par le traumatisme oscillant entre le retour et l’affreuse disparition des êtres chers. La réaction du Rhino est parfaite, comme celle de Spider-Man, notamment avec cette femme meurtrie. Le personnage est totalement désemparé, et son empire industriel n’y fera rien. J’apprécie de voir un traitement juste d’un ébranlement total. Gage réussit ce qu’a loupé Bendis avec CWII, miser sur les conséquences. Surtout que Cory Smith est largement au niveau, certaines planches sont d’une rage communicatrice. 
La suite, c’est bien plus compliqué. Si vous êtes là, c’est que vous le savez, Ben Reilly  a survécu. Le voici se promenant avec décontraction dans les rues new-yorkaises pour finalement retrouver le docteur en charge des recherches de NewU. Celle-ci n’ayant plus aucune légitimité en tant que médecin erre en quête de boisson pour oublier. Les deux discutent, le charognard lui demande son PEL, qu’elle accepte de lui fournir, après que celui-ci lui ai épargné un tabassage par des proches des victimes de NewU. Donc, Reilly, au faciès Deadpoolisé n’est reconnu par personne, se pointe dans un bar, cogne des types, récupère l’épargne de la madame et reçoit en plus une galoche gratuite. Tout est raté, de la caractérisation, à l’écriture, en passant par le dessin, je ne suis pas inscrit au club des admirateurs de Bagley, son style ne m’a jamais touché. Il ne m’en faudra pas plus, je ne lirai pas cette série, qui arrive très bientôt au sommaire du kiosque, un plaisir palpable. 
Dernier épilogue furtif, celui-ci lance directement le prochain arc de Slott, publié, et chapitré (!!) par Panini dans les pages suivantes. Cet épilogue – prologue est concis, très efficace et superbe. La reprise s’annonce géniale, elle l’est. 

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[toggle title= »The Amazing Spider-Man #25 – 8.5/10″]

Scénario: Dan Slott – Dessins: Stuart Immonen

L’objectif de cet épiprologue : lancer la traque de Norman Osborn, apparemment de retour après le cas du Roi Gobelin dans la période Supérior. Spider-Man va donc être mis sur sa piste par le Caïd, qui lui devait une faveur suite à la Conspiration du Clone, l’information tombe comme un couperet. Parker, échaudé, à la recherche d’une victoire (ce sont ses mots) après la débâcle émotionnelle, ne résiste pas, la chasse est donnée. 

La série nous entraîne alors au tour du monde, entre cartel latino et réception philanthropique de Parker Industries à Hong Kong. Spider-Man, aidé du S.H.I.E.L.D, et notamment de sa (plus si) récente partenaire Mockingbird, cherche à atteindre le Gobelin, bien maître de ses moyens et de ses atouts, comme détaillé sur ses quelques pages. Si ce n’est qu’un tiers semble aussi sur la piste verte. Un personnage disparu durant End of Earth, et de retour depuis le coup en Symkaria, en lien avec Normie. Slott adopte un rythme complètement fou, la série ne s’arrête jamais, une vraie sensation de fuite vers l’avant transpire largement. Les échanges entre les personnages reflètent parfaitement leur état d’esprit, une Bobbi Morse en sidekick parfaite mais autonome, un Parker déchaîné et bien plus impliqué. Mais en plus de tout ça, Immonen. Le dessinateur s’était fait discret dernièrement, son repos fut bénéfique. C’est somptueux. Je ne perdrai même pas des lignes à détailler, le numéro, double pour l’occasion, est parfait graphiquement. 

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[toggle title= »Spider-Man # 13 – 5.5/10″]

Scénario: Brian M Bendis – Dessins: Sara Pichelli

Gwen et Miles se retrouvent face à face avec Jefferson Davis, son père, ou peut être pas. Le numéro est un immense défouloir, où les spider-teens déboîtent les goons de Davis, personnage d’une autre dimension, ou véritable père sous couverture, nous ne saurons rien ici. La lecture est expéditive, bien que bavarde, toute la science de Brian M BenD(C)is. L’intrigue avance lentement, les personnages discutent longuement, la narration est en fait assurée par un Miles de retour qui raconte ça sous la forme de flash backs à ses colocataires (Ganke et Boule d’Or). Deux points d’intérêts, la construction de cette relation, plus qu’amicale, entre les deux tisseurs, et le trait de Pichelli, à se damner la rétine. La série se laisse parcourir mais n’est jamais, à aucun moment, mémorable. 

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Entre un prologue qui conclut, qui traite véritablement du trauma, qui en profite pour relancer la série et ladite série, absolument jouissive (sur tous les points), le kiosque est séduisant. La lecture est amplement méritée, surtout que Spider-Man par Bendis est un véritable plaisir visuel, au moins.

[toggle title= »L’avis de Boris – 7/10″ bgcolor= » » textcolor= »#000000″ bordercolor= » » opacity= » »]

Ce magazine démarre par un épilogue à Clone Conspiracy qui aura été de bonne qualité générale.

La première partie de l’épilogue traite plutôt habillement des conséquences de cette saga. Les retombées psychologiques sont abordées à travers le Rhino et Spider-man lui-même dans les échanges qu’il a avec différents protagonistes. Cela réserve son lot de séquences qui sonnent justes.

Il ouvre également des pistes pour la suite. On sait qu’on recroisera Le Rhino ou le Lézard sous peu.

Graphiquement, c’est très propre. Les scènes d’action sont dynamiques et les scènes plus intimes transcrivent bien les émotions recherchées. Très bon.

La suite est un prologue à la série Scarlet Spider dont l’équipe créative me tentait bien. Mais, à la lecture de ces quelques pages, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre et surtout, c’est assez fade…Je pense quand même que j’irai voir mais je suis inquiet. Graphiquement, c’est correct.

Enfin la dernière partie introduit le nouvel arc. 4 pages qui nous donnent envie d’enchainer avec Amazing Spider-Man 25. Immonen nous donne un avant-gout de ce qui nous attend.

7/10

L’épisode 25, du fait de sa pagination double permet de livrer un contenu dense, alternant les scènes d’action et des scènes plus intimistes, comme celle en famille où Betty révèle un évènement mystérieux qu’on aimerait voir développer dans la suite. L’intrigue avance bien, Slott place comme toujours de l’humour qui fonctionne plutôt bien. Seule la scène dans l’avion m’a paru un poil ridicule.

Le rythme de l’épisode est bien mené par Slott et les échanges bien dialogués. Rien à dire.

Stuart Immonen réalise un travail remarquable. Les dessins sont dynamiques, précis et détaillés.

8,5/10

Spider-Man n’est pas une série qui me passionne en général. Cet épisode m’a séduit notamment par les échanges entre Spider-Gwen et Miles Morales.  Mais une nouvelle fois, il ne se passe grand-chose. Graphiquement, Sara Pichelli propose des dessins très sympas. C’est clairement une série de complément pour ce mag.

5/10

Un kiosque, chapitré (c’est la fête !), qui vaut pour l’épilogue à Clone Conspiracy et l’épisode 25 qui sont très bons et qui donnent envie d’aller voir la suite.

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