Teenage Mutant Ninja Turtles ou la série qui grimpe tout en haut de la pile à lire quand sort un nouveau tome ! Véritable coup de cœur depuis le tome 2, la série de Tom Waltz n’a de cesse de proposer des épisodes d’une qualité irréprochable et une construction sur le long terme assez remarquable. Dans ce nouveau volume, qui contient les épisodes #61 à #65, les conséquences des événements survenus dans l’épisode #50 se font de plus en plus importantes et ne font que fragiliser les relations entre les Tortues et leur père.
Tom Waltz mêle toujours aussi bien récit d’aventures urbain et développement de ses personnages. L’attitude ambiguë de Maitre Splinter lui permet de parler de ce qu’un père peut faire pour protéger sa famille, quitte à être incompris et créer temporairement l’inverse du but rechercher. La liberté de penser des Tortues et leur caractères différents amènent également une variété d’émotions qui fait la richesse de la série. Les personnages « secondaires » interviennent toujours de manière profonde et ne se contentent pas d’être des faire-valoir. Le vilain Darius Dun s’étoffe d’une origine et la relation entre Libby et Harold se complexifie.
Tom Waltz n’oublie pas que sa série est également une série de divertissement. Il impose un rythme soutenu, des rebondissements redoutables qui relancent l’histoire et un humour toujours bienvenu. Les quatre premiers épisodes se dévorent sans temps mort et procurent un plaisir que peu de séries actuelles sont capables de fournir !
Mais le gros point fort de la série depuis l’épisode #50 est le rôle de Splinter. Son attitude semblable à celle qu’il exécrait auparavant à de quoi intriguer, remuer les Tortues et créer un suspens indéniable pour le lecteur. Et même s’il semble justifier ce comportement, le doute s’est immiscé dans l’esprit du lecteur qui a hâte d’aller lire la suite.
Le tome se conclue par un épisode spécial Noël très rigolo, notamment en raison de la présence des Mutanimaux et de Pete le Pigeon, mais qui dans la continuité de la série s’avère relativement anecdotique. Il marque toutefois le retour de l’excellent Mateus Santolouco et de son trait fin et précis qui, une nouvelle fois, fait merveille !
L’arc principal est quant à lui dessiné par Dave Wachter dont le trait, s’il n’a pas la beauté de celui de Santolouco, demeure très efficace avec un petit côté crasseux qui convient parfaitement à l’ambiance urbaine du titre. On notera l’impeccable travail de Ronda Pattinson aux couleurs, garante de l’homogénéité graphique de la série depuis ses débuts !
TMNT demeure un total plaisir de lecture ! Tom Waltz édifie une série toujours aussi solide et divertissante, bâtie sur une galerie de personnages d’une grande richesse ! Incontournable !