Alien tome 2 2022 (VF)

Date de Sortie
23 novembre 2022
Scénario
Phillip Kennedy Johnson
Dessin
Salvador Larroca
Couleurs
Guru-eFX
Editeur
Panini Comics
La note de ComicStories
8.5

Nouvelle critique dans le cadre de notre rétrospective cinéma ! Les monstres de science-fiction bien connus que sont Alien et Predator s’illustrent depuis maintenant trois ans chez Marvel, après le rachat de la licence par la firme aux grandes oreilles. Aujourd’hui, nous allons conclure la première série régulière Alien avec le tome 2 de Panini Comics.

Nous retrouvons donc Phillip Kennedy Johnson (Superman..) pour le scénario et Salvador Larroca (Dark Vador..) pour la partie graphique.

Intitulé « Renouveau », ce deuxième tome nous fait en effet changer complètement de décor et amène pas mal de nouvelles idées bienvenues après le peu d’originalité du premier.

Nouveau décor…

Ce nouvel arc nous prend à contre-pied tant il n’a pas grand chose à voir avec le premier. Exit les couloirs exigus de la station spatiale, on se retrouve sur une planète inconnue. Une lune plus précisément, Eurydice, terraformée par une société religieuse pour en faire leur paradis. La faune et la flore sont bien représentées, on prend plaisir à découvrir ce « jardin d’Eden » qui change de ce qui se fait habituellement avec la saga. Larroca fait ce qu’il fait habituellement, les décors sont beaux quand il y en a, et malheureusement ce n’est pas toujours le cas avec toujours autant de cases vides. Cependant, le style Alien lui va très bien, l’ambiance qu’il parvient à instiller dans ses planches nous prend toujours aux tripes. Les visages sont particuliers, mais que dire des monstres et de la faune ! Les dessins de l’Alien sont superbes, les angles et points de vue travaillés, on se prend vraiment au jeu.

 

… nouveaux enjeux

Si le décor change, les protagonistes aussi. Ce tome n’est en effet pas la suite direct du tome 1. Il s’inscrit dans la continuité, mais mis à part quelques clins d’oeil, on ne retrouvera, pour l’instant, aucun des personnages du premier arc. Et ce n’est pas plus mal ! L’auteur s’est un peu plus lâché dans ses caractérisations et le développement relationnel humain. Plus question ici de gros bras bourrins issus des Marines, mais d’une petite communauté vouée à son église et sa terre. Le personnage principale, Jane, est une femme affaiblie par une maladie dégénérative, mais qui va se battre pour les siens malgré son statut, et va même en faire une arme.

Cette société a donc terraformée la lune sur laquelle elle vit, et attend de pouvoir officiellement en prendre pleine possession suivant l’accord avec les Amériques Unies. Mais évidemment, lorsque le vaisseau qui devait amener les hauts dignitaires pour la signature s’écrase dans le jardin, le groupe se retrouve face à face avec les créatures ayant causé l’accident…

Un ennemi aux multiples visages

Comme très souvent dans Alien, le véritable méchant, celui qui incarne le mal, n’est pas la créature. Cette histoire ne déroge pas à la règle, et l’on comprend rapidement qui tire les ficelles sur Eurydice. Trahisons, machinations et autres se succèdent au fil des chapitres. Même si certains événements sont convenus, les procédés utilisés illustrent à la fois ce qu’est Alien, mais aussi de l’originalité dans le dénouement. Les thématiques abordés, la religion, la foi, le sacrifice, sont autant de sujets forts qui se prêtent bien à la construction du récit. Le rythme est soutenu, l’action présente, en somme, un plaisir à lire.

Ce tome est en tout point bien supérieur au premier, qui n’était à juste titre qu’une grosse introduction. Ici, on ressent la volonté de l’équipe de proposer quelque chose de neuf, et c’est plutôt rafraîchissant. Plus qu’à espérer que les tomes suivants gardent cette dynamique.

On aime
Un vent rafraîchissant
Des protagonistes intéressants à suivre
Une ambiance toujours aussi pesante
On aime moins
Quelques dessins un peu rigides
Un développement un peu court
8.5