Complice de Donny Cates, notamment chez Marvel, Dylan Burnett s’est lancé dans la création solo avec Arcade Kings, comicbook explosif à la croisée des genres !
Dans ce récit sur-vitaminé, Joe est le nouveau roi de la salle d’arcade Round House lorsque son passé s’invite dans sa vie. L‘héritage familial va le conduire à partir à la recherche de son frère qu’il n’a pas vu depuis longtemps.
Une histoire de famille puissante
Arcade Kings est une histoire de famille puissante et touchante qui emprunte des chemins classiques dans ses rebondissements mais le fait avec une efficacité redoutable. Dylan Burnett prend le temps de distribuer les cartes de son grand jeu, révélant par petites touches les liens entre personnages. Si le diagramme se devine assez facilement, le lecteur est accroché par l’écriture percutante de l’artiste.
Dylan Burnett enrichie son récit avec une mythologie autour de Joe et sa famille dans cet univers où le combat, virtuel ou organisé en compétition réelle, est un art de vivre. Une forme de guerre de territoires s’organise également, apportant son lot d’événements influents. L’ensemble fonctionne très bien même si l’on aurait sans doute souhaité un ou deux épisodes supplémentaires pour que l’auteur développe complètement son univers.
Dylan Burnett déclare son amour aux récits de baston
Arcade Kings est aussi l’occasion pour Dylan Burnett de déclarer son amour aux récits de baston. Puisant son inspiration du côté de la bd japonaise, aussi bien dans l’esprit que dans le dessin, l’artiste livre son lot de scènes de combat punchy. De son trait dynamique et énergique, Dylan Burnett régale les amoureux de coups de poing chorégraphiés. En s’emparant d’une mise en page très comicbook, son art réalise un mix parfait d’influences ! L’artiste mise également beaucoup sur l’émotion en travaillant l’expressivité de ses personnages. En s’appuyant sur la colorisation vive flirtant régulièrement avec le fluo de Walter Baiamonte et Sara Antonnellini, Arcade Kings trouve aussi une identité assez singulière !
Ce premier volume, qui peut se lire comme une histoire complète, est aussi une porte ouverte sur une suite à un univers qu’on retrouvera avec grand plaisir !
Pour sa première création en solo, Dylan Burnett livre un récit familial punchy et prenant qu’il enrobe dans un univers de baston qui puise son inspiration aussi bien du côté des USA que du Japon ! Fun, percutant, touchant : une première réussie !