Tom King a dit au revoir à Batman de façon prématurée et clairement terminé son run en queue de poisson. Les amoureux d’un Chevalier noir plus classique sont au anges avec l’arrivée de James Tynion IV, ceux qui aiment un Batman plus cérébral seront peut-être déçus. Quoique, après plus de quatre-vingt épisodes décompressés, ils se trouvent également sans doute usés.
Bien qu’écourté, le run de King a laissé des traces importantes pour l’avenir et James Tynion IV doit composer avec. C’est d’ailleurs ce qu’il fait une grande partie de l’épisode mais il le fait bien. L’émotion du Chevalier Noir est palpable et touche le lecteur. Les conséquences du drame évoquées au travers des échanges avec Catwoman et Lucius Fox sont remarquablement mis en scène.
Côté nouveauté, le scénariste lance une séquence avec Deathstroke qui montre que l’action va revenir au premier plan mais ne délivre rien de concret pour la suite. On est davantage dans une mise en place. Il manque une réelle accroche pour être totalement emballé et excité à l’idée d’aller lire l’épisode suivant.

Aux dessins, Tony S. Daniel, un habité des reprises du Chevalier Noir, s’en tire particulièrement bien. Excepté sur une planche ou deux où ses visages ont un aspect étrange, l’ensemble de son travail est du pur Batman, particulièrement efficace et fort régulier. Quelques pleines pages sont superbes. Les couleurs de Tomeu Morey sont tout à fait dans le genre des récentes séries Batman.
