Le nouvel arc de la si originale série Beasts of Burden s’intitule Presence of the others. Pour les lecteurs VF, Delcourt avait sorti un tome 1 en 2012 qui, malheureusement n’a jamais eu de suite. L’idée d’Evan Dorkin, le créateur, est d’imaginer une bourgade où surviennent des événements surnaturels dont la résolution va passer par l’aide des animaux du coin, doués de parole.
Cette nouvelle intrigue met en scène un père et ses deux ados, Russel et Sabina, enquêtant de façon officieuse sur le meurtre d’un jeune garçon qui aurait été tué par un chien sauvage. Leurs investigations vont les mener au cœur de la forêt de Burden Hill où ils vont rencontrer les fameuses Beasts.
Ce qui marque d’entrée est évidemment la partie graphique : les peintures de Jill Thompson sont toujours sublimes. Les très belles couleurs toutes nuancées, la régularité du trait réaliste et la richesse des expressions sont toujours un plaisir pour les yeux.
L’histoire est, quant à elle, très classique. On pourra même la trouver manquant de surprise. Evan Dorkin aborde des thèmes déjà vus et les traite d’une façon qui manque un peu d’originalité. Néanmoins, l’histoire se lit sans déplaisir. Les dialogues, notamment les cartouches ironiques sortant de la gueule des animaux, sont efficaces et façonnent en partie les relations entre les personnages. L’ambiance horrifique est bien rendue, notamment dans les scènes avec le rat géant.
