Après une première mini-série en trois tomes estampillées 2019, la série Balde Runner, dérivée du film de Ridley Scott, lui-même, ne l’oublions surtout pas, tiré du roman culte du génial Phillip K. Dick, se poursuit dans un nouveau triptyque sous-titré 2029. Sans être un titre incontournable, la série a plutôt bien fait le job jusqu’à maintenant, exploitant l’univers pour se l’approprier efficacement. Si Micheal Green n’est plus que cité comme consultant, le reste de l’équipe demeure inchangé : Mike Johnson au scénario, Andres Ginaldo aux dessins et Marco Lesko aux couleurs.
L’on retrouve la Blade Runner Ash, en 2029, dans un Los Angeles en pleine déliquescence, poursuivant des réplicants rebelles tout en tâchant d’en sauver le plus possible, marquée par ses expériences passées.
La série demeure toujours aussi efficace et prenante. La nouvelle intrigue teintée de polar tient toutes ses promesses autour de l’évolution de l’existence des réplicants. Le scénariste présente une héroïne à la fois plus expérimentée et plus amère. Ses déboires passés influencent le gestion qu’elle a de son enquête, prise entre deux feux. Entre son rôle de Blade Runner et sa volonté de sauver des réplicants, sa caractérisation s’étoffe et elle en devient davantage attachante.
Si, comme pour les précédents volumes, la série prend son temps et se développera finalement sur les trois tomes, l’univers est bien exploité, en particulier graphiquement. Andres Guinaldo, de son trait fin, et Marco Lesko, de ses couleurs pâles, bâtissent un monde futuriste sombre et minéral envoutant. Les décors urbains ainsi que les éléments technologiques, comme les vaisseaux, sont impressionnants et l’atmosphère oppressante est particulièrement bien rendue.
Si la série pâtit à nouveau d’un tome un peu court – 4 épisodes -, elle n’en demeure pas moins un vrai plaisir de lecture. 
Tout en faisant un bond dans le temps de 10 ans, Blade Runner conserve son pouvoir de divertissement en s’appropriant très bien l’univers dont la série est issue, pour le plaisir du lecteur !