Faisant partie de la deuxième vague de titres publiés par TKO Studios, Eve of extinction est une série qui s’inscrit dans une veine apocalyptique assez bouchée. A charge aux scénaristes de trouver un angle original qui démarque cette série. Le pari est-il réussi ?
Alors que sévit un cyclone sur la région de Houston, la pluie qui s’abat transforme les humains de sexe masculin en monstres. Ceux-ci s’attaquant aux autres personnes, il est du devoir des femmes de lutter contre ce fléau.
Le premier épisode qui présente une famille en proie à des difficultés est assez engageant. La fille de la famille a été adoptée et sa mère biologique tente de renouer avec sa progéniture mais cela n’est pas sans soucis. Les relations sont plutôt bien exposées et écrites. En parallèle, le cyclone fait des siennes et les auteurs laissent le lecteur sur un cliffhanger assez efficace. Les monstres sont là, il faut se retrousser les manches.
Ensuite, malheureusement, plus rien ne sera réellement développé. Le scénario se contente de recycler des scènes d’actions vaguement horrifiques qui ne fonctionnent que rarement. Aucune originalité ne fait surface dans cette histoire déjà vue et revue. Les personnages mis en place ne sont quasiment pas développés alors que le potentiel était là. Si de nouveaux protagonistes surviennent, ils sont fades et n’apportent pas grand chose. Au final, on s’est attaché au personnages principaux durant le premier chapitre et les scénaristes nous laissent en rade.
Les explications quant aux phénomènes surnaturels de transformation en monstres sont vaguement évoqués au cours d’un épisode sans que cela soit clair et apporte un quelconque intérêt. A la fin du comic, rien n’est résolu, le fléau perdure. L’impression donnée est qu’une suite doit venir pour clore l’histoire mais ce n’est pas le cas. On referme le livre en s’étant ennuyé ferme et en ayant l’impression lu une histoire bâclée.
Côté dessins, Nik Virella réalise un travail tout à fait correct qui est malheureusement gâché par des couleurs extrêmement sombres de Ruth Redmond. Certes, l’histoire se déroule de nuit et sous un déluge mais cela rend le trait du dessinateur peu lisible. Seul l’épisode #1 est colorisé par Virella qui montre que des teintes plus claires permettent à son dessin d’être agréable – y compris dans les séquences de nuit.