Après de longues années à honorer son amour pour DC Comics, Geoff Johns – et ses complices Gary Frank et Brad Anderson – se lance dans l’indé avec Geiger.
Dans une Amérique futuriste et ravagée par un accident nucléaire, Tariq est le seul individu qui soit capable de vivre sans combinaison spéciale. Qui est-il ? Comment va-t-il pouvoir retrouver sa famille dans ces conditions extrêmes ? Et qui est ce souverain hystérique qui semble vouloir régner sur une partie des Etats-Unis ? Autant de pistes semées dans ce premier épisode.
D’un pitch classique, l’auteur parvient à tirer un univers intrigant où toutes – ou presque – les questions que se pose le lecteur tournent autour de Tariq, individu que l’accident nucléaire a doté de pouvoirs. Greffant son histoire sur un terreau familial pourvoyeur d’émotions fortes, Geoff Johns sème des graines concernant le passé trouble de la famille et le présent rendu dramatique par les circonstances. Cette première – grosse – partie est redoutablement efficace et pose les bases d’une série qui emballe.
Mais Geoff Johns glisse, en quelques pages, une autre facette de ce futur inquiétant avec un tyran hystérique vivant dans sa bulle façon parc d’attraction médiéval. Et là, il convainc moins. Reste à voir quelle direction et quelle proportion prendra cette partie de l’intrigue.
Gary Frank est fidèle à sa réputation. Proposant son habituel trait précis et légèrement granuleux, il dépeint superbement ces USA futuristes. Décors riches, mise en pages sans fioriture, designs originaux, dynamisme des planches : tout y est. Quand à Brad Anderson, sa maitrise des couleurs n’est plus à démontrer, comme sa complicité avec le dessinateur ! Une excellente partie graphique !
Un premier épisode qui convainc malgré une fin un peu déconcertante. Porté par une partie graphique de haut niveau, Geiger offre suffisamment pour que le lecteur ait envie de poursuivre l’aventure !