Giant Days – tome 6 (VF-Akileos)

Giant Days - Tome 6
Date de Sortie
27 février 2019
Scénario
John allison
Dessins
Max Sarin
Editeur
Akileos
Prix
12€
La note de ComicStories
10

Les revoilà, nos amies de Giant Days : Esther, Daisy et Susan. Je dis bien NOS amies tant, depuis le tome 1, on a l’impression d’être proche d’elles. Akileos nous propose un nouveau tome constitué des épisodes #21 à #24 dans son désormais traditionnel format mi-souple, si agréable. 

Les filles ont emménage récemment dans un appartement hors du campus pour débuter cette deuxième année de fac. Et l’on peut dire que cela démarre mal avec un cambriolage. Lors du larcin, Daisy a perdu des objets qui lui sont chers. Les filles sont bien décidées à mettre en place une stratégie pour les retrouver, si rocambolesque soit-elle. Puis Daisy va devoir affronter les conséquences du baiser qu’elle a donné à Ingrid dans un tome précédent, une jeune allemande qui est son exact opposé en terme de caractère. Enfin, alors que Susan va tomber malade, les filles vont voir débarquer le père de cette dernière, chamboulant leur quotidien. Rien de bien reposant, en tout cas !

Giant Days change de braquet de ce sixième tome. John Allison maîtrise désormais parfaitement la caractérisation de ses personnages. Les situations dans lesquelles il les embarquent sont toutes sources d’idées géniales et farfelues qui mettent en avant toutes les émotions de la vie : joie, tristesse, rire, rancœur, bassesse, amour, jalousie et j’en passe ! 

L’épisode du cambriolage, renvoi l’opposition de la pragmatique Susan au duo formé par la délurée Esther et la rêveuse Daisy. Le recherche des objets perdus dans des bars malfamés  est très drôle, Allison jouant sur des clichés liés à la faune fréquentant les bars. L’épisode où Daisy va se frotter à Ingrid, au sens propre comme au figuré, est le plus drôle du tome. La coloc si rangée et si peu aventureuse va se découvrir bien plus ouverte aux plaisirs de la vie. L’évolution de ses états d’âmes, passant par tous les stades, folle éprise, en proie au doute, déprimée, est hilarante et géniale.  L’épisode du dîner entre amis ravivent les tensions et les rancœurs, glissant au passage quelques joutes bien senties. Enfin, les relations pimentées avec le voisin acariâtre se closent dans un ultime épisode qui, en plus de voir débarquer le père de Susan, se révèle assez touchant.

Les dialogues et les répliques n’ont jamais été aussi vifs et percutants – on peut féliciter le traducteur -, quelques sentences réjouissantes marquent les esprits. John Allison glisse également quelques références aux comics assez croustillantes, le coloc de Ed McGraw philosophant sur les super héros de façon totalement baroque.

Les situations et les personnages, tout en humanité, font que l’on s’identifie et s’attache aux différents protagonistes. C’est sans doute la plus grande force de Giant Days !

Max Sarin, aux dessins, atteint également dans ce tome 6, une certaine maîtrise dans les expressions et les attitudes des personnages traduisant à la perfection les idées de son complice scénariste. Son trait catroony, ses idées graphiques et la colorisation toute en douceur de Whitney Cogar font de la partie graphique une totale réussite. 

Après 6 tomes en VF, Giant Days est devenu un indispensable ! 

Giant Days, c’est l’amitié de 3 filles avec ses joies, ses peines, ses crises de nerfs, ses pétages de plombs ! La vie, quoi ! C’est génial et on adore !
10
Indispensable
On aime
L'évolution des personnages auxquels on s'identifie
John Allison maîtrise la caractérisation de ses personnages
Les dialogues, toujours plus drôles
Les dessins de Max Sarin, en symbiose avec le ton de la série