Fidèle au caractère anthologique de la série, ce nouvel épisode, signé W Maxwell Prince et Patrick Horvath, met à nouveau en scène un clown : Gustav the Magnificent ! Alors qu’il doit animer un anniversaire, il disparait, se retrouvant prisonnier d’un ballon gonflable qui s’envole dans le ciel. La famille doit alors improviser pour conserver une idée de fête évaporée tandis que Gustav fait face aux évènements de sa vie dans l’étrange ballon.
W Maxwell Prince fait avancer en parallèle deux histoires plutôt indépendantes, exceptées que leurs protagonistes vont faire évoluer leurs destinées vers une forme de renouveau et de libération. La partie avec la famille traite de relations filiales, d’héritage, de transmission et de deuil avec une grande justesse dans des situations simples mais efficaces.
L’histoire de Gustav est la partie étrange de l’épisode. Les objets flottants dans le ballon autour du clown lui font repasser en tête des moments marquants de sa vie. Seul, perdu, alcoolique, Gustav va trouver au fond de lui la force de changer. Magique, poétique, énigmatique, la séquence séduit d’autant que la partie graphique réalisée par Patrick Horvath est, une nouvelle fois dans la série, idéale. Sur un fond rougeoyant récurrent, les évènements se déroulent avec une certaine douceur éthérée, y compris lorsque l’horrifique s’invite quelque peu. Dans l’histoire parallèle, les couleurs pastels enrobent un trait légèrement rond qui, là aussi, apporte une mélancolie supplémentaire à un récit qui n’en manque déjà pas.
Cet épisode #4, bien que n’ayant pas la force des trois premiers, séduit toutefois par son mélange d’étrange et d’émotion.
« Some things are mystery, sweetheart » affirme l’un des protagonistes. Pas mieux !