Après avoir lancé son premier creator owned, voilà que Tom Taylor débarque dans le Black Label ! Et sur Hellblazer ! Et avec Darick Robertson ! 3 bonnes raisons d’aller jeter un œil de près !
L’inspectrice Aisha Bukhari enquête sur une série de meurtres mystérieux. Elle va recevoir l’aide de son ami d’enfance, John Constantine, qui n’est pas étranger aux causes de ces événements.
Le scénariste australien s’empare donc du spécialiste de l’occulte pour une histoire très bien construite – ce qui constitue son gros point fort – et assez classique – ce qui constitue son petit point faible. Tom Taylor prend le temps d’installer son intrigue en revenant dans l’enfance du londonien avant de basculer dans le présent en tissant des liens entre les deux. Les dégâts – souvent involontaires – que cause Constantine sont de nouveaux de la partie. Le Londres crasseux s’invite à nouveau. Le scénariste apporte une fraîcheur avec de nouveaux personnages bien caractérisés et auxquels on accroche immédiatement. Il glisse également sa touche humoristique habituelle qui fonctionne particulièrement bien.
Le lecteur familier de John Constantine n’y trouvera rien d’innovant et l’on pourra trouver le cliffhanger sans trop de surprise mais quand le plaisir de lecture est présent, est-on obliger d’exiger toujours de l’inédit ?
Côté dessin, C’est un Darick Robertson en grande forme que l’on retrouve ! Trait fin et hyper régulier pour une mise en page soignée et fluide, soutenu par les belles couleurs de Diego Rodriguez. Le grand format du Black Label convient bien aux planches du dessinateur américain !