En parallèle du très bon The picture of everything else, Dan Watters lance Home Sick Pilots en compagnie de Caspar Wijngaard, son complice avec lequel il a débuté sur Limbo. Déclinant le genre de l’horreur, le scénariste propose une histoire se déroulant dans les années 80 où une bande de jeunes musicos qui zone, comme toute bande de jeunes qui se respecte, voit sa conversation tourner autour d’une maison hantée sur une colline. Ami, le fille du groupe, dont la situation familiale n’est pas au mieux, décide de se rendre la nuit dans cette maison.
Dès l’ouverture de l’épisode, on plonge dans une ambiance 80’s très bien mise en scène par Caspar Wijngaard, où l’on suit ce groupe de jeunes dont les caractérisations sont réalistes et immergent le lecteur. Vannes, provocations, bousculades. Ca sent bon les soirées surchauffées. Les dialogues et les situations sonnent justes.
Puis rapidement, Dan Watters opère la bascule vers le thriller horrifique. Si les fils sont pour le moment classiques, le scénariste installe une vraie inquiétude qui se mâtine de surnaturel. Et c’est sur ce dernier élément que Dan Watters nous accroche pour la suite.
Caspar Wijngaard réalise un excellent travail d’immersion en proposant des designs et des décors qui sont parfaits pour l’ambiance du titre. Il choisit des couleurs qui éloigne l’histoire d’un certain réalisme pour lui donner une touche fantastique. Il ajoute une mise en page efficace avec, en particulier, une double page centrale présentant une coupe de la maison hantée dans une scène pouvant se lire de gauche à droite mais aussi de droite à gauche. Réjouissant !
Un premier épisode particulièrement efficace qui installe bien l’ambiance et les enjeux de la série ! On ira voir le #2 ! Le pari est gagné !