Si Inferior 5 est le nom d’une ancienne équipe de superhéros parodique des années 60, la présente série n’en reprend que le nom et n’y fait a priori référence qu’à travers le nom d’un personnage cité : Dumb Bunny. Pour le reste, l’ambiance n’est pas à la rigolade.
L’intrigue se place dans un monde quasi post-apocalyptique, suite à une invasion qui a fait de nombreux dégâts et dont on ne sait pas grand chose. Dans une ville désolée, plusieurs personnes tentent de survivre tant bien que mal, essentiellement des enfants, tandis que de mystérieux individus agissent de façon très étrange à leur insu.
Jeff Lemire installe de façon efficace son univers, parsemant d’indices flous et parcellaires le récit qui attisent sérieusement la curiosité du lecteur. La direction n’est pas encore claire mais bien intrigante. Le scénariste ne livre pas tout et c’est agréable. Il sait également créer des personnages attachants, en particulier les enfants qui sont touchants de par leurs caractères et leurs tourments.
Le lecteur ne sait pas vraiment où il va mais il sait qu’il a envie d’y aller !

Keith Giffen donne, par son trait un peu crasseux, une ambiance idéale à ce monde post-invasion. Des personnages en bout de course, des lieux délabrés, une mise en scène qui ménage le suspens. Tout concourt à installer le récit de Jeff Lemire. Néanmoins, on pourra trouver ses personnages pas très beaux et son dessin un poil irrégulier.
L’épisode contient une histoire back-up entièrement réalisée par Jeff Lemire sur le personnage du Peacemaker. De son trait si particulier mais agréable, l’artiste nous fait une petite intro du personnage en lien avec l’invasion évoquée dans Inferior 5. Nous verrons bien où cela mène dans l’épisode 2.
