Nouvelle anthologie du Label 619, Lowreader a débarqué début 2022 ! Alors que le numéro #3 s’annonce chez Rue de Sèvres, petit retour sur le deuxième volume qui avait malencontreusement et injustement glissé en bas de la pile à lire…
Le rejeton de Doggybags, également créé par RUN, présente, à nouveau, 3 histoires qui offrent une plongée horrifique à chaque fois sur un thème qui met l’humain au centre !
Le galop d’essai de Slum Kids
En guise de mise en bouche, Lowreader propose une nouvelle graphique de Petit Rapace qui immerge le lecteur dans l’univers de Slum Kids, des gamins qui survivent comme ils peuvent dans un bidonville. Des gosses hauts comme trois pommes font face à la violence, la drogue, la prostitution dans un univers sombre, très sombre où l’auteur se questionne déjà sur la réponse à donner à la violence. Côté dessin, le trait assez rond de Petit Rapace se prend en pleine face l’horreur du monde de Iggy, Eingy et Maria, pour un résultat décapant !
Pas si fun la K-Pop
RUN et Guillaume Singelin se plongent dans l’univers de la pop coréenne avec ses strass et ses paillettes, mais surtout ses sombres coulisses. Les auteurs décrivent particulièrement bien les contraintes, pressions, rivalités et traumatismes que génère l’existence de ces Bands dont le public fait la popularité mais aussi la déchéance. Bénéficiant d’un twist surprenant et réussi, l’histoire fait froid dans le dos. Pivwan capte aussi bien les brillances du succès que la bascule horrifique !
Vanished ne disparait de nos mémoires !
RUN revient pour un récit qui s’intéresse à l’invisibilité des femmes autochtones au Canada. Alors que les disparitions de femmes blanches bénéficient d’un écho médiatique fort, celles des femmes autochtones sont ignorées, mettant en exergue les inégalités de traitement du point de vue social, médicale ou encore économique. Marchant sur le fil d’un suspens bien entretenu, l’histoire bascule dans l’horreur lorsque le personnage principal se transforme en une sorte de Robin des Bois ! La prestation graphique de Chesnot plonge le lecteur dans les grandes étendues canadiennes, notamment grâce à un travail superbe sur les couleurs !
Un riche contenu éditorial
Comme pour le premier numéro, Lowreader s’enrichit d’un contenu édito pertinent et éclairant qui approfondit les sujets abordés dans les histoires et offre un regard qui complète la vision du lecteur !
Lowreader confirme être une anthologie de qualité qui fait autant froid dans le dos que réfléchir et que l’on a beaucoup de plaisir à lire !