Marvel Comics 1000 (VF-Panini Comics)

Marvel Comics 1000 (VF-Panini Comics)
La note de ComicStories
2

Marvel a rarement su anticiper la fin. Ce sont ces numéros hérités, héritiers, qui doivent faire saliver et honorer. Ce ne sont que des petites visions de ce qui adviendra, enroulé par un cordon narratif très souple. Il faut toujours, semblerait-il, une intrigue plus vaste mais plus tamisée au départ. Mais pour ce Marvel Comics #1000,  la lecture est tellement mauvaise que je révèle d’urgence le cordon ombre illégal : Un symposium arthurien crée un artefact, le Masque d’Éternité. Vous avez deviné les questions et les réponses ne viendront pas. Que sont devenus ces alchimistes dans le Marvel de 2020 ? Où est le Masque ? Qui en est le porteur ? 
Marvel Comics #1000 est trafiqué. Chaque page est une tentative d’histoire restreinte et unique. Chaque page a ses artistes. Chaque page indexe une vraie date, les nôtres, dans notre monde.  Certaines racontent le bref diminutif ci-dessus (vous n’aurez rien de plus). Les autres vomissent. 
Marvel Comics #1000 est trafiqué en 84 pages. 18 pages pour mes 3 lignes, celles du cordon. 8 autres pages décentes. 

  • Alex Ross « Le dernier mot » 
  • Priest & Brian Stelfreeze « Un coeur »
  • Ryan North & James Harren « Le Fermier »
  • Matthew Rosenberg & Leinil Francis Yu « On est ce qu’on est »
  • Donny Cates & Geoff Shaw « L’itinéraire »
  • Joe Quesada « La marque du diable »
  • Allan Heinberg & Jim Cheung « Dîner de fête »
  • Chip Zdarsky & Astarte Design « Armure : Désassemblement »

La liste est la mienne. Cependant, vous remarquerez sa ténuité et mon maigre abrégé. Comment raconter ces pages, elles ne sont que 8 ! Dans les 58 pages restantes, le désastre, la débâcle et le saccage sont réunis. Vous trouverez ces pages inhabitées avec des valeurs, des symboles, des responsabilités. Vous trouverez ces pages idiotes stériles. Puis ces dates préférées pourquoi ? Patsy Walker obtient sa mini-série en 1945. RedWolf est le protagoniste de Marvel Spotlight #1 en 1971. Le Tigre blanc a sa propre série dans Deadly Hands of Kung-Fu #20 en 1976. Speedball fait ses débuts dans Amazing Spider-Man Annual #22 en 1988. Sortie du film Deadpool en 2016. Vous le savez maintenant. Des généralités accessoires sont répandues dans ce numéro. 

Les X-Men comme équipe pleine n’est mentionnée qu’à partir de l’année 1995 pour l’Ère d’Apocalypse. Aucun Ultron ou Vision. Elektra est oubliée. Conan et Dark Vador sont là, entre le Masque de l’Eterntité et les Young Avengers. Les films retenus sont Howard le Canard, Iron Man (celui-ci était obligatoire) et Deadpool. Aucun vengeur. Stan Lee est seulement évoqué pour sa présence en 2017 dans le pet plume Guardians of the Galaxy 2 (!!). Puis 2019 où Marvel se récite éraillé, L’univers Marvel célèbre ses 80 ans avec Eternité. 

Marvel Comics #1000 est l’un des pires numéros jamais sorti de mémoire vive. Un numéro absolument vide dans lequel le néant est la seule entité survivante. Ce numéro entrera dans l’éternité, c’est certain. Marvel ne doit plus réitérer, ne doit pas recommencer. Marvel Comics #1000 ouvre la prochaine porte : trouver le prochain accident, après les Pierres le Masque et ajoute Conan et Dark Vador. Panini ne devrait pas sortir un tel volume à ce tarif (Marvel Comics #1001 ? Gardez vos langues fourchues entre vos dents) ! N’achetez pas ça ! Ne lisez pas ça !  

2
On aime
8 pages
Quelques duos
Julian Totino Tedesco dessine une page
On aime moins
Très cher !
Vide
Certaines pages inexplicables
Se cite et se récite
Le film Deadpool est la seule référence au cinéma Marvel ?!
Conan et Star Wars ?