Nightwing est une des séries de l’ère Infinite qui nous a le plus séduit avec un tome 1 au ton singulier et à la partie graphique magique ! Après un court arc dispensable où les personnages de DC Comics se sont mobilisés pour Fear State, Nightwing revient pour un deuxième tome tout aussi réjouissant sous le crayon de Tom Taylor et les pinceaux du duo Bruno Redondo – Adriano Lucas !
Dick, qui a hérité de la fortune d’Alfred, compte faire le bien pour sa ville de Blüdhaven dans laquelle il est revenu, en investissant socialement. Mais cela n’est pas du gout de tout le monde. Les menaces viennent de partout et Dick n’a pas trop de ses amis héros pour le défendre.
Tom Taylor conserve, dans ce deuxième volume, ce mix d’aventures super héroïques et de tranche de vie qui fait la part belle aux personnages et à leurs relations. Le scénariste dépeint un héros très humain dont la destinée va l’amener à croiser ses amis héros, de Wally West à Jon, en passant par les Teens Titans.
Si le lecteur en quête d’une intrigue hyper dense pourra se montrer circonspect, celui qui aime quand les personnages interagissent avec des sentiments et des émotions sera ravi. Tout en cherchant à sauver les fesses de leur ami, les héros vont resserrer des liens déjà forts dans des mini-crossovers ultra efficaces et réjouissants où l’on sent tout l’amour de Tom Taylor pour ses personnages et toute sa maitrise des caractérisations.
C’est drôle, c’est frais, c’est touchant !
Le volume s’ouvre sur l’épisode #87 conçu comme une longue frise de double-pages panoramiques qui s’enchainement. Un tour de force graphique qui confirme tout le talent de Bruno Redondo qui, depuis les débuts de la série, éblouit par son travail graphique. Trouvant un juste compromis entre « simplicité » et travail de mise en page élaboré, l’artiste régale le lecteur de pleines pages iconiques comme de pages savamment orchestrées. Ses planches possèdent régulièrement un côté ludique dans leur agencement et sa maitrise des designs impressionne. Bien évidemment, la réussite graphique de la série tient aussi au travail d’Adriano Lucas sur les couleurs qui offrent des teintes chaleureuses qui renforcent le côté feel good de la série ! Difficile de ne pas succomber au charme de cette partie graphique enchanteresse !
Urban Comics propose en conclusion du volume un Annual où Tom Taylor met à nouveau en scène les liens forts qui unissent Dick et les personnages de l’univers, en l’occurrence Tim Drake. Sympathique mais pas indispensable. En revanche, l’Urban Legends #10 signée Tini Howard fait clairement office de remplissage.
Nightwing Infinite confirme, dans ce deuxième volume, toute sa singularité et le charme qui provient du mix parfait entre super héros et tranche de vie ! Tom Taylor croque merveilleusement bien les relations entre personnages que Bruno Redondo et Adriano Lucas subliment de leurs planches enchanteresses !