G. Willow Wilson poursuit sa réécriture du personnage de Pamela Isley avec un deuxième volume qui s’appuie sur les mêmes bases que le premier tome, plutôt réussi, mais fait encore évoluer la jeune femme.
Alors que sa confrontation avec Jason Woodrue l’a poussée à des limites extrêmes, Pamela Isley a décidé de changer la nature de cette fuite en avant destructrice. Tout en poursuivant sa volonté de faire payer les coupables de l’état catastrophique de la planète, elle renoue avec Harley Quinn.
Une caractérisation bien développée malgré des contextes plus anecdotiques
L’autrice concocte deux arcs où les thèmes environnementaux se trouvent, à nouveau, au centre de l’intrigue. Les deux histoires, qui ont pour fil rouge l’évolution de la protagoniste principale, ont toutefois des contextes à la pertinence variable. Si la première est plutôt efficace, la seconde semble nettement plus anecdotique dans son contexte de « retraite bien-être », plutôt fade.
L’ensemble permet toutefois à l’autrice de développer la personnalité de Pamela Isley, aussi bien dans sa relation à la Nature et que dans sa façon de lutter contre ceux qui détruisent la planète. C’est sur cet aspect que l’autrice se montre la plus pertinente.
G. Willow Wilson fait également revenir Harley Quinn dans la vie de Pamela, le temps d’une parenthèse légère et romantique sympathique.
Une partie graphique réussie !
La série est toujours illustrée par des artistes qui offrent un travail de bonne qualité. Emma Rios s’occupe de l’Annual de son intrigant trait fin, avant qu’Atagun Ilhan ne dessine le premier arc où, à défaut de proposer des visages très agréables, il met en valeur son talent pour exprimer le côté horrifique de la série. Précis et détaillé, son dessin rend particulièrement bien la tension et l’ambiance sombre de ce premier arc. Revient ensuite l’artiste régulier de Poison Ivy, Marcio Takara qui, s’il n’est jamais aussi à l’aise que dans les scènes horrifiques, démontre la beauté de son trait, d’autant qu’il est subtilement colorisé par Arif Prianto. Une partie graphique globalement très bonne !
Un deuxième tome sympathique qui développe bien la personnalité de Pamela Isley mais pâtît de contextes plus anecdotiques.