Maestros a marqué les esprits ! La question d’aller voir ou non ce premier numéro de Post Americana ne s’est même pas posée. Le trop rare Steve Skroce a concocté une mini-série en 6 parties qu’il scénarise et dessine, Dave Stewart est aux couleurs.
Dans une Amérique post-apocalyptique, une partie de la population isolée sous la « bulle », sorte de montagne protectrice, voit un dirigeant – inspiré par l’actualité – reprendre la main. Au dehors, toute sorte d’individus vivent comme ils peuvent dans un monde hostile.
Vous aimez les histoires où il y a des cannibales, du sang qui gicle, des poulets anthropophages et des personnages totalement tarés ? Alors Post Americana est pour vous.
Dans la droite lignée de Maestros, Steve Skroce propose une histoire particulièrement folle où se mêlent propos politique actuel, action et humour très décalé. Le récit démarre sur un rythme endiablé et surprend le lecteur à plusieurs reprises. Les personnages bad ass que convoque le scénariste permettent d’enchainer les situations et retournements assez dingues. Peu de personnages présentés dans ce numéro passeront ce numéro #1 ! Et l’épisode se clôt sur un cliffhanger qui laisse penser que le lecteur n’est pas au bout de ses surprises !
Le trait hyper détaillé et généreux de Steve Skroce est également bien présent. Les scènes d’action bénéficient de leur dose d’hémoglobine réglementaire, d’énucléations délicates ou de décapitations au sabre crasseux. La mise en page fait mouche et les décors sont soignés. Les couleurs de Dave Stewart dans des tons plutôt pastels sont parfaites.
Un premier numéro comme on l’a rêvé avec de l’action, de l’hémoglobine et de l’humour décalé. Sans oublier, en arrière plan, un propos politique bien d’actualité.