Après plusieurs mini-séries, Valiant est de retour avec une série ongoing, Psi-Lords. Reprise, remise au gout du jour, d’une série cosmique des années 90 écrite par Tony Bedard et Mike Leeke, cette nouvelle série est scénarisée par deux habitués de chez Valiant : Fred Van Lente, coupable de l’excellent Archer & Armstrong, et Renato Guedes, qui a récemment éclaboussé de son talent le XO Manowar de Matt Kindt.
Les Psi-Lords de Tony Bedard étaient des super-êtres immortels du 41ème siècle descendants du H.A.R.D. Corps et au sang riche en nanites.
Dans ce début d’épisode, quatre individus retenus prisonniers dans une geôle spatiale, entrent en communication avec une voix qui leur indique qu’ils sont des « Dieux » et qu’ils ont des pouvoirs. Convaincus par la voix de leurs capacités, ils parviennent à se libérer et finissent par se regrouper auprès de l’homme, propriétaire de la voix qui leur fait des révélations surprenantes.
L’entrée en matière proposée par Fred Van Lente n’est pas des plus aisées mais c’est ce qui en fait tout l’intérêt. Si la série reprend l’idée des Psi-Lords de Bedard, le scénariste semble d’emblée vouloir s’en affranchir pour proposer sa propre histoire. La découverte des quatre protagonistes principaux est pleine de mystères, l’environnement carcéral, inquiétant, et les révélations faites par l’homme à la voix, clairement pleines de potentiel pour la suite. Si le propos est enthousiasmant, il reste malgré tout un gout de trop peu à la fin de l’épisode. On aurait aimé en avoir un peu plus. Néanmoins, l’ensemble est bien plus original et excitant que les dernières mini-séries proposées par l’éditeur qui, sans être mauvaises, demeuraient assez passe-partout.
Les dessins de Renato Guedes ne sont bien évidemment pas étrangers à la curiosité qui pique le lecteur qui parcourt ce premier épisode. Son trait hyper détaillé enrobé dans ses couleurs crayeuses aux tons sombres livre un sentiment claustrophobe. Seules les couleurs vives liées aux pouvoirs des personnages offrent une certaine luminosité. Le travail de Renato Guedes est, comme souvent, de prime abord déstabilisant, et il ne plaira pas à tous les lecteurs, c’est évident, mais sa puissance se glisse au fur et à mesure dans l’esprit du lecteur.