Batman Rebirth #6 (VF – Urban Comics)

Un tentative de suicide, une trahison syndiquée, un concert inondé et des super vilains anonymes.[toggles behavior= »accordion »]
[toggle title= »Batman #12-13 – 6.5/10″]

Scénario: Tom King – Dessins: Mikel Janin

Conclusion du deuxième arc par King, où la Bat Squad met en place son plan final pour défaire le colosse naturiste, et son corsaire laquais. L’objectif, je vous le rappelle, utiliser les capacités psycho-télépathiques du Pirate pour remettre d’aplomb Gotham Girl. Le cas Batman où King opère une retcon osée sur le drame du petit Bruce en fera grincer certains(es). Les pensées morbides d’un enfant détruit nous sont dévoilées, le titre de l’arc prend alors tout son sens. Enfance qui pourrait d’ailleurs expliquer le comportement particulièrement « on the edge » du Chevalier Noir depuis le numéro #1 par King. Son style narratif minimaliste répété m’ennuie, les personnages passant plus pour des robots benêts que des humains réflexifs. Même si, je l’ai bien compris, le procédé sert à l’extrémisme du Bat et du Bane. L’intrigue en elle même est par contre simple, mais particulièrement efficace. Le choix des différents membres de cette sous équipe du pauvre trouve tout son sens. Ces numéros tiennent plus pour leur dessin splendide. Janin où le réalisme, est absolument monstrueux. Ses pleines pages éclatées de baston à la Matrix 2 sont, là aussi, poussées à l’extrême avec un effet « coup de poing » incroyable. L’addiction au venin n’est pas prête d’être sevrée, Bane devrait faire son retour prochainement.

« I am Suicide » est très beau. Janin vole la vedette a tout le reste, et justifie à lui seul la lecture. King reste fidèle à ses principes, dialogues répétés minimalistes, caractérisation « à la limite », ceux qui aimaient aimeront, les autres je ne pense pas. De plus, une sensation très agréable de construction narrative s’installe, et ça c’est plutôt plaisant.

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[toggle title= »Detective Comics #946-947  – 8/10″]

Scénario: James Tynion IV – Dessins: Eddie Barrows, Alvaro Martinez

Le syndicat des victimes appelle à la mobilisation face au patronat rongeur. Conclusion oblige, ces deux numéros font dans l’action très proprement illustrée par les deux dessinateurs réguliers. Les cases sont larges, les pauses iconiques toutes en jouant sur les ombres et lumières, les visages graves participent parfaitement à la tension du ton. Tynion est véritablement à sa place ici, rarement la famille Batman n’aura été si prenante. 

Le discours du syndicat est d’une pertinence poignante, remettant en question des années de lutte du Batman. Ses adhérents partagent un passif commun, traité avec douleur mais sans apitoiement, dans des confrontations sauvages. Batman, son combat, son idéologie sont mis à mal par des cinglés collatéraux dans le vrai. Seule la figure fantomatique de Tim Drake apporte un poids au vaste projet de défense de Bruce, largement ébranlé par le syndicat. Surtout que leur dernière recrue, à mis temps apparemment, n’est autre que Spoiler. La jeune Bat teen endeuillée par la perte de Drake ne s’est en fait jamais retrouvée dans le rêve de justice des Gardiens ailés. Son statut bascule dans des teintes bien plus grises, pour un personnage qui ne cesse de gagner en épaisseur. Mais globalement le travail de caractérisation est très solide, cohérent mais en plus s’inscrit dans une continuité (utilise le passé pour bâtir correctement la suite). On pourra soupirer devant la facilité avec laquelle Spoiler évince la Bat team. 

Avec une vraie dynamique de groupe, où les membres ont tous leur place, Detective Comics est une lecture chaudement conseillée mois après mois. Tynion adresse une pure réflexion sur le rôle du Batman et sa place au sein du peuple de Gotham. La série n’oublie pas d’où elle vient, Rebirth n’en finit pas d’intriguer, notamment dans ces dernières pages énigmatiques. 

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[toggle title= »All Star Batman #4 – 2/10 ou 8/10″]

Scénario: Scott Snyder – Dessins: John Romita Jr

Aucune limite à mon pouvoir, ce pourrait être l’attribut d’un Snyder (Scott cette fois) en roue libre totale. Outre le passé psychiatrique commun au duo Bruce / Harvey, déjà un sacré remaniement, le scénariste pousse à son maximum les folies rock’n’roll de sa série. Pour l’intrigue en elle même, rien de véritablement nouveau, la chevauchée continue et se rapproche de la destination finale. La réunion des vilains aperçus précédemment se retrouve au cœur de la mêlée. Un petit twist autour de la dualité Harvey / Two Face apparaît alors à ce moment. Mais c’est dans le détail que se joue toute la connerie ou le génie, à ce niveau pas d’autres choix possibles. L’abus de gadget-machina atteint encore des sommets : plastron amovible, vision sonar, amplification sonore aquatique, le tout au service de péripéties ridiculement violentes. Batman qui « fait péter » du rock  sous l’eau, Dent qui s’interroge sur la qualité du réseau téléphonique du coin, le biplan complètement anachronique où ce même Harvey est ligoté sur la queue de l’appareil et pour finir cette armée de freaks civils. Snyder va très loin. Il est évident que certains n’y voient qu’un essai idiot sur un personnage surexploité. Moi même, je ne décèle plus le talent du reste. Romita c’est pas jojo, mais suffisamment agréable à l’œil. L’artiste semble s’amuser, c’est déjà bien. 

Numéro taré pour une série cinglée. Ceux qui préfèrent un Batman rooftop, vous ne trouverez rien dans cet exercice de style over the top. Rares ont été les numéros de cet acabit sur le personnage, rien que pour ça, All Star Batman est à découvrir, ou pas du tout.  

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[toggle title= »Nightwing #10-11 – 6/10″]

Scénario: Tim Seeley – Dessins: Marcus To

Nouvel appartement pour nouvelle vie, mais rien ne change. Grayson déménage sur ses terres de Bludhaven, espérant retrouver un sentiment de normalité après l’épisode Raptor et ses conséquences personnelles. Evidemment, Dick se retrouve très rapidement impliqué dans une affaire de vilains repentis connus (seulement par lui, je n’ai jamais croisé ces personnages), ainsi qu’une nouvelle campagne de publicité touristique. 

Deux numéros très légers, qui ne s’embarrassent plus de considérations noires et de déclarations sur le passé. Le retour dans la ville historique du héros démarre lentement, les vilains repentis ne sont pas forcément très intéressants (l’aspect retrouvailles éditoriales ne fonctionnent en plus pas sur moi). Un coup monté par « on ne sait qui » et Dick met déjà fin à ses aspirations de tranquillité. 

To, sans être l’alpha du numéro, est simple mais très clair, son trait est lisible et concis. Par contre, la colorisation blanchâtre sature largement les dessins, très artificiels alors. 

Nouvel arc pas forcément passionnant pour Nightwing.  Seeley reprend doucement, adoptant un ton bien plus léger que précédemment. La série a connu de meilleurs moments, mais n’est pas déplaisante pour autant. 

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Le kiosque Batman est toujours une valeur sûre. Achat recommandé, même si ce mois-ci marque le début du premier cross Rebirth, Justice League vs Suicide Squad. 

[toggle title= »L’avis de Boris – 5,5/10″ bgcolor= » » textcolor= »#000000″ bordercolor= » » opacity= » »]

Batman Rebirth est un mensuel à la qualité régulière et porté jusqu’à maintenant par un excellent Detective Comics et un bon Nightwing. Qu’en est-il pour ce sixième numéro ?

 

Les épisodes de Batman sont un régal visuel. Les dessins de Janin sont tout simplement splendides. Des pleines plages à couper le souffle ou des découpages subtils méritent à eux seuls qu’on y jette un œil. La colorisation y ajoute une ambiance qui sied bien à cette intrigue. Mais c’est vraiment tout. Le style minimaliste de King et sa caractérisation extrême de Batman ne me plaisent pas. Ce n’est pas ce que j’attends d’un comic Batman. Je vois bien que le scénariste veut imposer sa patte mais ça ne prend pas avec moi. Pourtant, avec un tel artiste aux pinceaux, l’intrigue dans cette ile de Santa Prisca aurait pu donner quelque chose de mémorable. Je lirai quand même les épisodes suivants, en espérant une évolution de l’écriture de King et en attendant à nouveau les dessins de ce grand artiste qu’est Mikel Janin !

3/10 pour le scénario – 9,5/10 pour les dessins

 

Detective Comics est toujours une série dense, riche, aux personnages travaillés.

Tynon IV étudie bien la dynamique de l’équipe mise en place par Batman ainsi que ses fragilités et interroge sur le rôle de Batman à Gotham.

Eddy Barrows livre toujours un travail très bon. Son dessin est précis et détaillé. Ses cadrages servent toujours l’histoire. La colorisation très sombre relevée de couleurs caractéristiques à chaque personnage traduit bien cette ambiance tendue.

Cette série est excellente et une des meilleures du Rebirth.

9/10

 

All-Star Batman n’est qu’une longue suite de scènes bourrines et sans intérêt. Une espèce de défouloir où Batman sort de nulle part des gadgets plus ridicules les uns que les autres. Les dessins de Romita Jr sont sympas avec une colorisation originale. Mais contrairement à Mikel Janin sur Batman, pas de quoi se lever la nuit.

Le back-up n’est pas non plus intéressant, à l’image de son personnage principal, Duke. Declan Shalvey livre un travail propre dans son style si caractéristique.

Je pense que je ne lirai pas la suite de cette série, attendant qu’elle se termine et soit remplacée par une autre dans le kiosque.

2/10

 

Avant de parler de l’histoire, parlons des dessins. La première chose qui m’a sauté aux yeux (c’est le cas de le dire) à la lecture de ces épisodes de Nightwing est la colorisation qui est, disons-le, assez moche. Ce blanc qui rend fades des dessins tout juste corrects est assez ignoble. Cela n’apporte rien à l’histoire et ce n’est clairement pas beau. Je m’interroge…quel intérêt ?

Au niveau du scénario, on tombe dans du plus léger après une longue saga très sombre et dense. Plus léger n’est pas synonyme de moins intéressant mais dans ce cas, on n’est guère passionné par ce nouveau départ à Blüdhaven et ces vilains repentis qu’aurait déjà croisé Nightwing.

Franchement, deux épisodes très moyens.

5/10

Comme d’habitude, les kiosques Urban sont d’excellente qualité. Chapitrés et bénéficiant d’un travail éditorial fouillé, c’est le top !

 

Un kiosque clairement emmené par le toujours très bon Detective Comics. Batman se regarde bien mais c’est tout. All-Star Batman est à éviter et Nightwing doit rehausser le niveau dans les prochains épisodes ! Un numéro assez moyen au final !

 

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