Avant dernier tome de la série Nailbiter qui avait connu un petit coup de mou dans son tome 4, en raison d’une histoire secondaire peu influente sur l’intrigue générale, laissant un sentiment d’immobilisme. Retour aux affaires dans ce nouveau volume puisque tout le monde revient à Buckaroo.
Alice, qui veut en savoir davantage sur son père, se laisse entrainer par ce dernier dans les souterrains du temple. De peur que Warren la tue, les agents Crane et Finch se lancent à leur poursuite. Sur leur chemin, ils vont en apprendre davantage sur l’origine des bouchers de Buckaroo.
Dans ce tome 5, l’intrigue avance de façon conséquente. Joshua Williamson lève le voile sur l’origine des bouchers. L’histoire du boucher au masque nous est révélée. Les relations entre Warren et Alice évoluent. La tension et le suspense font leur retour.
Le scénariste construit habillement son récit en semant des indices en début de tome qui ne s’éclaireront qu’à la fin. Le mini-crossover avec Hack/Slash – qui n’apporte rien en soi mais a son importance pour l’intrigue – ou une double plage qui claque viennent semer le trouble dans l’esprit du lecteur qui aura une grande satisfaction quand tout deviendra limpide quelques dizaines de pages plus tard. Cela fonctionne à merveille.
La tension autour du sort d’Alice est extrêmement bien retranscrite et mise en scène, surtout dans la scène où elle se retrouve aux mains des quatre jeunes de Buckaroo. L’évasion de l’agent Baker à la mise en page cinématographique est également d’une belle efficacité.
Le scénariste s’attarde sur les relations entre Alice et Warren, délivrant une sensibilité insoupçonnée et ambiguë chez le tueur en série, poussée à son paroxysme dans la pleine page où il tient son visage entre ses mains. La folie atteint des sommets ! L’étude psychologique d’Alice est également pleine de suspense et la montée vers un basculement possible, bien orchestrée.
L’origine des bouchers est la partie qui me laisse quelques inquiétudes pour le dernier tome. Cette histoire du Maitre faisant des expériences ne m’a qu’à moitié convaincu.
Aux dessins, Mike Henderson réalise toujours un excellent travail. On est désormais habitués à ses visages un peu carrés mais c’est sa mise en page cinématographique et ses pleines pages qui figent le lecteur qui marquent. L’artiste sait faire naitre la tension et la terreur. C’est excellent. La majorité des scènes se déroulent de nuit et sous la pluie, ce qui accentue l’ambiance sombre du récit. Les couleurs de Adam Guzowski viennent parachever le ton de la série.
J’ai retrouvé dans ce tome 5 tout ce qui faisait le charme et les qualités de la série dans ses trois premiers tomes : du suspense et de la tension, sublimés par une mise en scène des plus marquantes avec son lot de scènes choc ! L’histoire a bien avancé et les personnages ont gagné en épaisseur, notamment Alice et Warren. La construction maligne de ce tome 4 amène également un plaisir supplémentaire.
L’édition de Glénat est toujours bonne mais ne contient aucun bonus ! Dommage.
Nailbiter entre dans sa dernière ligne droite avec cet excellent tome 5 ! Après quelques inquiétudes à la lecture du tome 4, nous voilà rassurés, prêts à affronter le final qu’on espère assez terrifiant !
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