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[toggle title= »Suicide Squad #8 – 6/10″]
Scénario: Rob Williams – Dessins: Jim Lee, Giuseppe Camuncoli
Il n’est pas aisé de débarquer pour un numéro final, vous me pardonnerez les éventuelles errances. Suicide Squad Rebirth se laisse largement lire, mais surtout apprécier, comme ça, dans une gare. Titre catapulté par une cinématographie inexplicable, le staff édito a sorti l’artillerie lourde. Jim Lee dessine la série depuis le début, forcément c’est très beau, musclé, détaillé, fin. Suicide Squad peut vraiment faire valoir son statut de vitrine visuelle très attractive. Williams, lui aussi, sait y faire, l’urgence et le rythme sont deux variables gérées correctement par le scénariste. Le pénitencier de Belle Reve est hors contrôle (pourquoi, comment ?), toutes les cellules et surtout celle de Zod (d’où, comment ?) commence à céder. La seule encore capable de résister à ces ondes mentales dégénératives, Harley. Ses esprits de retour, elle semble capable de raisonner à nouveau sainement. Le travail sur le personnage vedette est plutôt intéressant, mais trop esquissé pour poser suffisamment de questions. En même temps la série ne donne pas dans la réflexion. Tout est pensé pour l’efficacité narrative et artistique. Il en résulte un numéro rudement entraînant, charmeur, mais rien n’est exploré plus avant, où est trop facile (Boomerang sauvegardé dans une matrice digitale, pas convaincu). Le back-up présente la dernière recrue de la Squad, Killer Frost. Exposition maximale pour de courtes pages introduisant la Reine des Neiges. Par contre, Camuncoli est crédité aux dessins, de gros doutes m’animent.
Ces numéros auront le mérite de me divertir principalement, et de m’intriguer légèrement sur le cas Quinn. Le ravissement visuel est assuré, de la à faire du titre un incontournable, certainement pas, une lecture train, pourquoi pas.
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[toggle title= »Justice League vs Suicide Squad #1-2 – 6/10″]
Scénario: Joshua Williamson – Dessins: Jason Fabok, Tony S Daniel
Premier micro événement en cette fin d’année, toujours plus légère en sorties, ce qui explique d’ailleurs la présente critique, rien ne m’attirait de prime abord. Dans ce premier tiers de la rencontre entre les deux équipes, finalement pas grand chose à dégainer, si ce n’est de l’exposition pour commencer. La Squad est parachutée en urgence sur une île attaquée par des fanatiques religieux, les USA ayant une base secrète planquée dessus. La League apprend alors les agissements de la bad-team gouvernementale. On peut comprendre la surprise puis la colère des héros qui se tuent (pas vraiment en fait) à coffrer du vilain pour les voir se carapater dans les griffes de Waller. Ce qui étonnera par contre, la League et notamment Batman, n’auraient jamais détecté les aventures de l’escadron. Étrange, surtout depuis les 5 années des NEW52, toujours en continuité. Les deux visions se confrontent, Waller ordonnant forcément une lutte pour éviter la capture. Le second épisode se concentre essentiellement sur le clash en apparence sublime. Illustré par Fabok impressionnant, puis Tony Daniel, lui aussi à sa place ici. Par contre, abandonnez toute logique ou raisonnement. Au lieu de travailler en équipe, la ligue regroupe quand même les héros les plus puissants de l’éditeur aux deux lettres, Williamson vire dans la facilité totale. Il préfère le tour par tour, assez incohérent. Comment imaginer Deadshot, Quinn, Boomerang ou Croc face aux Dieux DC ? le scénariste délaisse ses considérations, faisant de Killer Frost le ressort par excellence. La lecture est abrégée, un prétexte pour échanger des gnons, sans caractérisation. Pire, la suite est déjà toute tracée. Un troisième groupuscule apporte ses joueurs supplémentaires, que je ne connais pas. La surprise escomptée n’est pas là, j’irai me renseigner sur leur cas. Une alliance de fortune après ce combat introductif (on parle de JL vs SS quand même), voilà ce qui vous attend. Je pensais aussi y trouver quelques références fines à l’intrigue Rebirth, même pas, l’intérêt est moindre.
JL vs SS vaut uniquement pour son spectacle magnifié par un dessin de très haut niveau, un piège explosif tendu par DC pour amadouer le lectorat. Ultra mainstream mais en accord parfait avec le blockbuster proposé, ce n’est que ça, ça ne fait que ça. Une fois passée cette remarque, plus grand chose à signaler. Caractérisation sommaire, exposition marquée, enjeux attendus et facilités, pas sûr de revenir le mois prochain.
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[toggle title= »Justice League #12 – 4/10″]
Scénario: Tim Seeley – Dessins: Christian Duce
Flash-back qui présente le duo Waller / Lord juste avant JL vs SS, dans un interrogatoire tendu, mené par Amanda. Le numéro est long, barbant, finalement désuet. Car les échanges entre deux manipulateurs de masse ne servent qu’à régler la question de « qui a la plus grosse ». Les auteurs ne nous apprennent rien de plus, les deux personnages se répondent mutuellement par des lignes assassines. Alors que la toute fin de l’épisode apporte un semblant de finesse, entre les capacités mentales de Lord et l’esprit coriace de Waller, avec une réplique frappante du Seigneur. Bien vu par Seeley, le jeu de qui contrôle qui est alors remis en question. Ce sera le seul vrai point à souligner, le reste est oubliable, tant sur l’écriture que le dessin. La bibliographie du personnage proposée par Urban, j’apprécie ce genre de notes, est bien plus intéressant pour le rookie qui découvre ce personnage.
Tie-in très léger, comme souvent, aux compléments très limités aux deux précédents numéros.
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[toggle title= »Harley Quinn #9 – XX/10″]
Scénario: Jimmy Palmiotti, Amanda Conner – Dessins: Brandon Peterson, Michael Kaluta
Pas intéressé, pas lu, ne lira pas.
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[toggle title= »Deathstroke #8-9 – 7/10″]
Scénario: Christopher Pries – Dessins: Carlo Pagulayan, Cary Nord
Deathstroke « Rebirth » pose un vrai cas de conscience. Quand on pense Deathstroke, il nous vient cette cinématique tirée d’Arkham Origins, du combat chorégraphié, musclé plus qu’intellectuel. Et pour confirmer mes dires, la précédente série New52, une débauche de violence sans fond, une série idiote sans proposition aucune. Alors voir le mercenaire cyclope revenir dans son propre titre peut faire trembler. Je ne débarque qu’après les débuts de la série, rarement on m’aura autant trompé sur la marchandise. Priest nous raconte de vraies histoires à tiroir, mêlant espionnage, super-héros, conflit politique, une densité folle. Arrivant pour ce 8ème épisode, je passe au dessus de toute l’intrigue familiale qui se joue, mais qui en plus, semble utiliser une continuité très riche autour de la généalogie du personnage, Rebirth mais aussi pré-New52. Une fois ce commentaire fait, Deathstroke est une très bonne série. Jamais manichéenne, jamais facile, toujours nuancée. Même la figure d’un Superman très menaçant n’est plus si angélique. Une seule suite possible à cela, lire les numéros précédents, se lancer pleinement.
Excellente série, riche, très loin de ce que l’on peut s’attendre à lire sur un tel personnage. Les deux styles graphiques très efficaces participent au plaisir de lecture.
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Le kiosque Suicide Squad ne pourra pas profiter d’un élan avec ce Justice League vs Suicide Squad. L’event n’est pas suffisamment bon pour recommander la lecture. SS n’est que moyenne, et Quinn n’est même pas lisible. Seul Deathstroke, qui arrive prochainement en librairie, pourrait faire basculer un éventuel lecteur. Maintenant, la fin d’année est légère en sorties, les transports sont souvent longs, pourquoi ne pas se laisser tenter. De là à revenir pour encore deux magazines Urban, rien n’est moins sûr.
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Pour découvrir et commander ce numéro, c’est par ici:
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