Après avoir introduit le duo dans un arc de la série Superman Rebirth, Peter Tomasi lance la série Super Sons qui voit s’allier bon gré mal gré Damian et Jon pour le meilleur et pour le pire. Ayant passer avec plus ou moins de réussite les tests de leurs pères les mettant au défi de collaborer, les gamins vont se retrouver à affronter un ado doté de pouvoirs suite à l’épisode du Virus Amazo.
Comme on l’avait fortement aperçu dans l’arc de Superman Rebirth, Peter Tomasi apprécie ce duo et sait le mettre en scène avec ses caractéristiques. Le cynisme de Damian contrebalancé par l’attitude positive de Jon produit des situations et des dialogues pleins de piment. L’arrogance du rejeton de Batman et la raison, et les doutes, de celui de Superman les entraînent systématiquement un peu plus loin dans les problèmes.
Mais le scénariste ne se contente pas d’utiliser ce balancier de caractères pour nous distraire. Il inscrit sa série dans la continuité en faisant revenir l’histoire du virus Amazo, introduit par Geoff Johns dans Justice League fin New 52. Même si l’on doute peu de l’issue positive de l’histoire, son arc en 4 parties contient son lot de tensions et de twists bienvenus. Le vilain gamin Kid Amazo est crédible, sa sœur Sara apporte un peu de délicatesse et permet de faire avancer l’histoire, les doubles robots ou encore l’intervention de Luthor sont autant d’ingrédients intéressants qui font le sel de l’intrigue. Tomasi écrit des dialogues vifs et souvent drôles. Le duo passe son temps à se chamailler mais a finalement besoin des deux parties pour réussir.
Le dernier épisode est un épisode de transition qui s’occupe des conséquences de leur aventure et prépare la suite. Là encore, les deux garnements s’écharpent mais leurs parents viennent tempérer la chose. Le ton humour – action est conservé pour ce qui nous emmène vers un nouvel arc et donc vers le tome 2 qu’on attendra avec impatience.
Aux dessins, on retrouve, sur l’arc en 4, Jorge Jimenez qu’on a déjà vu sur quelques épisodes plutôt réussis de la série Superman Rebirth. Ici encore, son trait rond, un peu cartoony et hyper dynamique fait merveille. Ses scènes d’action sont efficaces par leur mise en page et le rythme qu’il y met, mais il sait remarquablement retranscrire les expressions des personnages. Les situations, les dialogues et les expressions données par le dessinateur sont en parfaite adéquation. Les couleurs chaudes d’Alejandro Sanchez conviennent parfaitement au ton de la série.
L’épisode 5 est dessiné par Alisson Borges dont le style plus anguleux convient un peu moins mais son découpage permet de conserver le dynamisme de la série.
On notera les belles couvertures peintes de Dustin Nguyen en bonus !
Super Sons est une série pleine de rythme, d’humour, bien écrite et au final qui file le sourire ! Un petit moment de bonheur qu’on recommande sans modération !