Fantastic Four #1 (VO-Marvel)

Comment aurions-nous pu manquer ce retour ? Des mois qu’ils avaient disparu ou presque. Des mois qu’ils nous manquaient sacrément. Bien sûr, la fébrilité s’empara de nous à l’ouverture de cet épisode. Pourtant l’annonce de l’équipe créative avait rassuré. Mais on n’est jamais à l’abri d’un raté.

Dès les premières pages, nous voilà rassurés puis embarqués pour un voyage qui promet, pour la suite, de belles heures de sourire, d’aventure et d’émotion.

Car il y a plus d’émotions dans cette trentaine de pages que dans un run entier de certains scénaristes. Mélancolie, humour, espoir, panache, magie. Dan Slott ne nous balance pas le retour de la famille vite torché. Il reprend la continuité des personnages avec Ben Grimm et Johnny Storm, l’un étranglé par le désespoir, l’autre animé par la flamme vivace de l’espoir. La farce déclencheuse mise en place va exacerber les tensions et faire agir chacun de manière radicale. Slott cultive ainsi la romance que l’on espère voir pousser jusqu’à l’éclosion de belles fleurs et non la voir s’assécher piteusement comme chez DC. Il saisit immédiatement les liens qui unissent les personnages et les met merveilleusement en œuvre.

Dan Slott sait aussi nourrir son histoire d’un humour fin pimenté d’un soupçon de magie charmeuse dans la séquence se déroulant dans le passé. Le scénariste nous propose un avant-gout de ce qui nous attend, la famille alors réunie.

Mais alors que le désespoir semble avoir gagné, les revoilà, sur une double page d’anthologie, qui marque durablement.

Sara Pichelli nous convainc d’emblée que, sous ses pinceaux, lire les Fantactic Four sera un pur bonheur visuel. Régularité du trait, transcription des émotions, mise en page efficace sans être tapageuse. Elle nous régale.

Le scénariste nous gratifie d’une seconde partie accompagnée de Simone Bianchi aux dessins. Marvel veut un retour aux sources et le scénariste s’acquitte de cette tâche avec classicisme mais on sait qu’il saura faire du neuf avec du vieux. En prime, l’ex-conteur de l’araignée et Skottie Young ont droit à une page conclusive réjouissante où s’étale leur humour décapant.

Ça fait un foutu bout de temps qu’on les attendait ! Ils sont de retour, pour de bon et pour le meilleur ! On espérait un bon départ, on en a eu un sacrément bon ! Bon dieu, quand est-ce que paraît le n°2 ?!


L’avis de Kidroy – 8.5/10 

Rare entorse à ma VF et mes revues, mais les Quatre Fantastiques sont de retour !

tout vit, rien ne meurt, une paraphrase comme Hickman savait nous les écrire. Les deux années écoulées ont été vides. Un vide comblé à l’instant dans un numéro radieux salutaire. Mais ils ne sont pas encore là. Slott, fraîchement libéré d’une autre toile, a l’immense poids de nous les ramener. L’auteur sait s’en amuser, nous berner pour mieux nous ravir. Tous ces gens aux fenêtres, ce sont nous, avec nos hourra et un sourire. Si l’auteur abuse presque du méta en jeu, l’idéal d’un puits créatif à la Brand New Day ou Big Time chez les FF est immédiatement réjouissant. Pourtant, vide est peut être bien le meilleur qualificatif. Slott ne soufflera pas sur les braises chaudes de l’attente, se gardant bien de nous les montrer. La suggestion évoque plus.

Le signal de Richards dans la conclusion de Secret Wars #9, plus de superhéros pour un moment, juste la science, s’achève. It’s about damn time, délaissons la Science, et gardons la Magie.