Green Arrow Vol.4 : Blood of the dragon (VO-DC Comics)

Voilà bien longtemps que je n’ai pas parlé de ce run de Green Arrow par Mike Grell ! Le voici de retour avec un volume 4 constitué des épisodes 21 à 28, découpé en 4 arcs et faisant suite au volume 3, bien évidemment. Inutile de rappeler le plaisir que j’ai eu à lire les 3 premiers volumes et le one-shot The Long Bow Hunter. Voyons voir si le plaisir est intact ….

Le premier arc est en 4 parties et voit revenir Shado, personnage extrêmement intéressant créé par Grell. Celle-ci est à nouveau confronté aux Yakuzas qui enlèvent son enfant qu’ils épargneront si elle accepte d’assassiner une personne dont on ne connaît pas l’identité. Elle devra ensuite se supprimer et son fils sera élevé, comme elle, pour devenir un tueur. De son côté, Oliver Queen reçoit une lettre de Shado lui demandant son aide, ce que s’empresse de faire l’Archer Vert.

Cet arc est à nouveau construit comme une intrigue policière assez solide bien que décompressée. Grell fait preuve de quelques facilités et d’excès lorsque le chef de la sécurité du personnage menacé cède facilement, entrainant une fin un peu expédiée ou lorsque Green Arrow canarde à la mitraillette une grosse poignée de voyous. Néanmoins, le scénariste concocte le complot d’un tueur devant exécuter le premier tueur sans le savoir lui-même, qui permet de complexifier quelque peu l’intrigue. Le rythme soutenu permet également de maintenir le lecteur en haleine. Les dessins sont réalisés par Dan Jurgens dont la mise en scène impeccable permet au scénariste de se reposer son dessinateur, laissant libre court à l’artiste dans de longues séquences muettes. Ces scènes de combat sont rudement efficaces. Si l’ensemble pâtit quelque peu d’une certaine naïveté graphique, l’ensemble est très plaisant. Un bon arc, basé essentiellement sur de l’action et qui tient bien la route.

Vient ensuite un arc en deux parties intitulé Witch Hunt. Une histoire de sorcellerie familiale emmène Oliver à Nottingham dans la forêt de Sherwood. Très british dans son ambiance, l’enquête fait la part belle à l’instinct d’Oliver plus qu’à son rôle de vigilant. Sans être désagréable à lire, l’histoire n’est pas d’une originalité folle. Les dessins de Trevor Von Eeden et JJ Birch lorgnent du côté du label Vertigo mais sont gâchés par une colorisation très sombre de Julia Lacquement, rendant certaines cases limite lisibles.

Le volume se termine sur un arc assez baroque où Oliver rencontre une sorte de clone plus âgé qui vient lui demander des comptes en raison des tracas qu’il rencontre à cause de leur ressemblance. Lassé de se voir tabassé et menacé par erreur, il vient sonner à la porte de Queen et la rencontre s’avère musclée. Mélangeant humour, baston et critique de la société américaine des années 80, cette histoire est assez anecdotique. Jurgens revient aux dessins pour un bon résultat.

Dans ce volume 4, Mike Grell abandonne ses thèmes sociaux qui avaient faits la force de la série Green Arrow dans ses premiers épisodes. En découle des arcs plus anecdotiques mais tout à fait lisibles. Moins marquant, ce tome reste tout de même agréable à lire. La suite dans le volume 5 : Black Arrow.

7.5
En Bref...
Un tome un peu moins bon que les précédents mais qui reste agréable.