Silver Surfer Black #1 (VO-Marvel)

Silver Surfer Black #1
Date de Sortie
12 juin 2019
Scénario
Donny Cates
Dessins
Tradd Moore
Editeur
Marvel
Prix
3,99 $
La note de ComicStories
7.5

La plupart des défenseurs de la galaxie ont été avalés par un trou noir, notamment le Silver Surfer, dans le numéro #1 de Guardians of the Galaxy ! Merci, Mister Cates ! Va falloir réparer ça, maintenant ! Ça tombe bien, Marvel vous confie une mini-série dont c’est le sujet ! Au boulot !

Ne nous le cachons pas, même si c’est Donny Cates qui nous a fait venir jeter un œil au premier épisode de cette série, c’est essentiellement Tradd Moore qui va nous y faire revenir pour une deuxième fournée !

Alors que nombre de personnages avalés par le trou noir ont réapparu et ont pu se faire une place dans le casting des Gardiens, le Surfer – Norrin Radd – a disparu pour de bon. Après une courte introduction du personnage pour les néophytes, Donny Cates démarre son épisode alors que les héros se débattent pour s’extraire du trou noir. Le Surfer fait ce qu’il faut pour sauver ses compères mais à bout, il abandonne et se fait avaler. Sur sa planche, il erre dans l’univers jusqu’à ce qu’une planète l’attire à elle. 

Donny Cates choisit une narration en voix off du Silver Surfer, l’épisode ne contennant quasiment aucun dialogue, et encore, ce sont des paroles du Surfer qui n’obtiennent aucune réponse intelligible. Ce choix amène une certaine froideur qui ralentit le rythme de l’histoire. Même si le récit est loin d’être inintéressant et présente bien la psychologie du Silver Surfer, au travers de son passé avec Galactus, il lui manque la ferveur et la folie à laquelle nous a habituées Donny Cates. 

En revanche, l’histoire s’inscrit pleinement dans l’univers partagé, ce qui est assez rare de nos jours, et met même en avant une sorte de Cates-Verse où viennent se croiser personnages et intrigues des différentes séries qu’a en charge le scénariste : Venom et Guardians of the Galaxy. Ces imbrications sont assez réjouissantes et permettent à Donny Cates de mettre en place ce que l’univers Marvel tout entier ne parvient plus à créer. Le cliffhanger est, en cela, révélateur et donne envie d’aller voir la suite !

Nous arrivons à ce qui est le point fort de ce Silver Surfer Black. A l’instar d’un Mike Allred, Tradd Moore montre, à travers son travail, les influences de toute forme d’art sur la bande dessinée, art à part entière. Son dessin aux concepts et constructions psychédéliques, aux couleurs vives et tourbillonnantes, aux portes de l’abstraction par instants, sont tout simplement bluffantes de beauté et d’inventivité. Aussi bien dans des planches davantage méditatives que dans de dynamiques scènes d’action, l’artiste fait preuve d’une créativité indéniable. La richesse de la mise en page sert toujours le propos du scénariste sans, à aucun moment, faire artificiel. Graphiquement, c’est un chef d’oeuvre … qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, tant le parti pris est radical ! On ne pourra toutefois en nier l’originalité et les qualités !

Si ce Silver Surfer Black n’a pas encore le grain de folie auquel nous a habitué Donny Cates, il a celui des dessins de Tradd Moore, d’une exceptionnelle inventivité ! On ira voir l’épisode #2, ne serait-ce que pour goûter à nouveau à ce chef d’oeuvre graphique !
7.5
Sublime
On aime
Les compositions folles de Tradd Moore, un régal
Le scénariste développe son Cates-verse
On aime moins
On ne trouve pas encore le grain de folie de Donny Cates
La narration en voix off qui provoque une certaine froideur