Depuis le début de That Texas Blood, la série est marquée par son ambiance et son rythme, au détriment d’une grosse tension, même si certaines scènes l’avaient fait monter de quelques degrés. Dans ce numéro #5, la donne change quelque peu avec plusieurs éléments qui évoluent fortement. Chris Condon et Jacob Phillips qui avaient commencé à faire vaciller leur personnage principal, réserve au lecteur un basculement important. Randall révèle des failles insoupçonnées qui laissent imaginer un passé nettement plus trouble qu’exposé initialement. Sa colère face à sa compagne démontre qu’il perd la boule et ses actes violents prennent par surprise le lecteur qui s’en trouve soufflé.
En contrepoint, l’enquête de Joe Bob se poursuit dans la ville qui se révèle toujours aussi secrète et retissante à se livrer. L’ambiance pesante qu’on apprécie depuis les débuts imprègne toujours la série.
Aux pinceaux, Jacob Phillips imprime sa patte et offre une identité au titre, comme depuis le premier épisode. Une mise en page sobre et efficace, qui va à l’essentiel et des couleurs toujours aussi subtilement distillées, permettent de renforcer la tension de l’épisode et la touche Amérique profonde.