Quelques temps après l’excellent Hotell, John Lees remet le couvert pour une nouvelle œuvre à tendance horrifique mais dans un contexte totalement différent : le catch. Pour ce nouveau thriller, l’auteur s’est associé à Alex Cormack et Ashley Cormack.
Nouvelle-Orléans, 1984. Chuck Frenzy est la vedette principale du territoire local de Wrestling professionnel mais il aspire à quelque chose de plus grand. Sa rencontre avec trois êtres terrifiants dans le Bayou va faire basculer sa destiné et le diriger vers la gloire…mais à quel prix ?
En amoureux du catch !
En amoureux des histoires horrifiques, John Lees poursuit son exploration du genre en imaginant un thriller se déroulant dans l’univers du catch, l’une de ses passions. A travers leur récit, le lecteur perçoit l’ambition des auteurs de livrer une image réaliste de ce sport spectacle – axée, pour l’essentiel, sur la période des années 80. La fine description est à la fois bourrée de clins d’œil pour l’aficionado et suffisamment léchée pour imprégner le néophyte sans l’égarer.
Macbeth sur le ring !
Sur ces solides fondations, John Lees propose un thriller habité par une tension ininterrompue de bout en bout. L’ambition dévorante de Frenzy et Sharlene se transforme en folie après cette rencontre dans le Bayou et le prix à payer sera élevé ! S’inspirant du drame Shakespearien Macbeth – une autre de ses passions -, le scénariste tisse une trame où les rôles des personnages rejoignent ceux de l’œuvre du dramaturge dans une descente en enfer impitoyable ! 
Une caractérisation impeccable
John Lees et Alex Cormack s’appuient sur une impeccable caractérisation de personnages aussi bien dans leur écriture fine et flamboyante que dans leurs designs d’un réalisme criant. Le duo Frenzy – Sharlene forme un couple fascinant par le lien qui les unit, la folie qui les stimule et l’escalade sans retour dans laquelle il s’engouffre. Mais les auteurs n’oublient pas les personnages secondaires, tous hypnotisants par leurs personnalités travaillées et riches. Une galerie décapante !
Le gore s’invite
Qui dit thriller de John Lees dit forcément incursion vers l’horrifique. Mais dans The Crimson Cage, on peut même parler de gore tant l’angoisse installée se traduit graphiquement pas des scènes particulièrement violentes et sanglantes qui pourront paraitre parfois difficile à regarder pour les lecteurs les moins enclins à apprécier ce type de représentation. Cela permet toutefois aux auteurs d’accentuer avec force la folie qui s’empare du duo de catcheurs !
Une partie graphique épatante
La réussite de The Crimson Cage se trouve aussi – on l’a déjà évoqué – dans la prestation graphique du duo Alex & Ashley Cormack. L’artiste se montre tout aussi redoutable dans les chorégraphies de catch que dans les scènes horrifiques ou encore les scènes intimes. Alex Cormack travaille particulièrement l’expressivité des ses personnages – leurs regards, leurs attitudes – pour traduire leur folie grandissante. La précision de tous les éléments en rapport avec le catch impressionne et l’artiste possède un vrai sens de la mise en scène de l’angoisse. Ashley Cormack n’est pas en reste avec une colorisation parfaite qui réhausse la tension des séquences effrayantes et illumine les passages sur le ring ! EPATANT !
Quand Macbeth s’invite sur le ring, cela donne un thriller sous tension et violent qui tient le lecteur en haleine ! The Crimson Cage est un coup de cœur surprise qui marque de façon indélébile !