The Last Ronin #1-2

The Last Ronin #1-2
Scénario
Kevin Eastman, Tom Waltz
Layouts
Kevin Eastman
Dessins
Esau, Isaac Escorza, Ben Bishop, Kevin Eastman
Couleurs
Samuel Plata, Luis Antonio Delgado
Lettrage
Shawn Lee
La note de ComicStories
9.5

The Last Ronin est une histoire restée dans les tiroirs de Kevin Eastman depuis la fin des années 80. Imaginé en compagnie de son vieux complice Peter Laird, ce récit envoyait les Tortues 30 ans dans le futur, où le monde avait bien changé. Aujourd’hui, Kevin Eastman collabore avec Tom Waltz, le grand ordonnateur du retour des Tortues au début des années 2010 chez IDW.

Dans un futur dystopique où le Clan Foot a mis la main sur la cité, une des quatre Tortues, dernière survivante de la famille, vieillissante à décider dans un baroud d’honneur de partir seule au combat – perdu d’avance ? – et de venger ses compagnons.

Les deux épisodes sont assez différents dans leur forme et dans leur genre. Le premier est totalement centré sur de l’action puisque l’on suit la Tortue survivante se rendre de la rue au sommet de la tour du Clan Foot pour une aventure endiablée, rythmée, pleine de cascades, d’affrontements, de ninjas, d’explosions. Si suivre cette Tortue sur 48 pages à sauter, cogner, saigner peut légitiment inquiéter, le découpage graphique que réalise Kevin Eastman est tout simplement bluffant et rappelle les grandes heures de la série originale. Pas un instant l’on ne s’ennuie. D’autant que Tom Waltz choisit un procédé plutôt efficace qui permet de faire tout de même intervenir les Tortues disparues.

L’ambiance et le contexte dans lesquels baigne ce monde futuriste rappellent les classiques dans années 80, période pendant laquelle a été pondue cette histoire. On peut penser au Dark Knight Returns de Miller – dont le Daredevil a inspiré la création des TMNT – pour l’idée de la Tortue vieillissante et à Blade Runner pour l’ambiance urbaine. Une forme d’hommage à ces récits dystopiques pas vraiment surprenante.

Le deuxième épisode donne, lui, de nombreuses explications sur la façon dont le monde en est arrivé là où il est. Le récit s’octroie alors une forte densité où les flashbacks et les grosses surprises s’invitent. Le ton est sérieux et tendu. Les scénaristes s’appuient avec force sur l’univers des TMNT et créaient une évolution future des plus alléchantes. Si le fil rouge de l’histoire demeure classique, c’est l’écriture qui emporte tout. La partie graphique graphique vient en aide avec des styles et des tons différents selon les époques avec une passage dessiné par Kevin Eastman lui-même dans son style caractéristique. Petit cadeau au passage. Le reste de la partie graphique de Esau et Isaac Escorza s’avère très solide.

The Last Ronin se révèle être un véritable cadeau pour les amoureux des TMNT qui trouveront un plaisir de lecture assez fou. Les promesses de ces deux premiers épisodes sont immenses. On ne pourra que regretter le délai de 4 mois entre les deux épisodes et le prix totalement inconcevable de 8,99$ pour 48 pages de bd, dans un format sans fioriture particulière ! C’est la soupe à la grimace de ce côté. On ne pourra que conseiller d’attendre un format collecté pour qui n’a pas commencé ou ne peut – veut – pas mettre ce prix assez scandaleux.

The Last Ronin est un véritable cadeau pour les amoureux des TMNT ! Les auteurs livrent un récit futuriste d’une incroyable densité scénaristique et graphique qui exploite parfaitement l’univers original. On ne pourra que regretter le prix exorbitant des singles !

9.5
Points forts
Un vrai cadeau pour les amoureux des Tortues
Le découpage graphique de Kevin Eastman, comme à la grande époque
Une historie dense, qui exploite bien l'évolution future de l'univers et rend hommage aux classiques dystpopiques des années 80
Une partie graphique ultra solide
Un petit bout de Kevin Eastman au dessin
Quelques sacrées surprises
Points faibles
C'est une (mauvaise) blague, ce prix ?
Le délai entre les épisodes