Suite au déjanté et moyen The Scumbag, Rick Remender est de retour avec une nouvelle série chez Image : The Sacrificers ! Pour ce nouveau projet, le scénariste américain s’associe à Max Fiumara et Dave McCaig.
Dans un monde imaginaire, la famine et la misère sont absentes grâce au sacrifice d’un enfant fait par chaque famille du peuple au bénéfice d’une caste de déités qui dirige ce monde. Mais à quoi servent réellement ces sacrifices ? Et cet « équilibre » est-il destiné à perdurer ?
Des thèmes sociaux bien mis en place malgré quelques facilités
Comme il l’a souvent fait dans ses séries, Rick Remender développe dans The Sacrificers des thèmes sociaux qui lui sont chers. Une caste de privilégiés exploite le reste de la population tout en la terrorisant et en gardant secret ce qu’il advient des sacrifiés. Rick Remender décrit de façon simple mais efficace les rouages de ce système redoutable qui ne vise qu’à satisfaire les membres de la caste. A travers ses personnages richement caractérisés et leurs relations, le scénariste développe l’empathie du lecteur pour ces sacrifiés dont on ne devine pendant longtemps l’avenir et qui ont une vision diverse de cette situation. Remender mène remarquablement sa barque pour mettre sous tension le lecteur. En parallèle, il injecte un mouton noir au sein de cette caste, bien décidé à renverser le table. Dans ce segment, il use toutefois de chemins un peu faciles et balisés qui ne convainquent qu’à moitié.
Un univers riche
Dans le monde imaginé par Rick Remender, les personnages du peuple sont des créatures anthropomorphes et les déités ont une apparence humaine augmentée d’une caractérisation liée à leur appartenance au clan du Soleil, de la Lune, de l’Eau, …mythologie qui ne s’est encore que peu dévoilée. Dans les décors et les éléments contextuels, les auteurs mêlent des composantes de Fantasy et de Science-Fiction légère qui s’intègrent parfaitement à ce récit social.
Graphiquement inventif
Max Fiumara se montre particulièrement inventif, que cela soit dans les designs des personnages, les décors des lieux visités ou les éléments de Fantasy déployés. L’ensemble est d’une grande variété et d’une belle richesse, d’autant que Dave McCaig ajoute des teintes plutôt chaleureuses qui donnent une identité graphique au titre. Le dessinateur se montre également très créatif dans la mise en page des séquences, rendant très fluide le récit de Rick Remender !
S’il n’est pas exempt de quelques facilités scénaristiques, The Sacrificers présente un monde riche et un récit intrigant, portés par le dessin inventif de Max Fiumara ! Une série à suivre !