Sorti simultanément au très bon Rover Red Charlie, Caliban boxe dans une catégorie totalement différent : la SF horrifique. Garth Ennis est toujours au commande, cette fois-ci accompagné de Facundo Percio aux dessins.
Dans le futur, un cargo de l’espace transporte un groupe de miniers vers leur destination professionnelle. Mais une collision avec un vaisseau extra-terrestre va chambouler ce trajet « tranquille ».
Garth Ennis livre une série B de science fiction horrifique efficace contenant tous les passages obligés du genre. Mais si le récit pourra paraître sans surprise aux amateurs acharnés, l’ensemble fonctionne très bien. Le suspens monte en puissance petit à petit, les personnages ont des parts d’ombre qui font s’interroger le lecteur sur leur capacité à affronter les aliens. Car c’est bien de ces références cinématographiques que sont Alien et The Thing dont s’inspire Ennis. Le travail de Facundo Percio de mise en scène graphique de l’horreur et du suspens est là aussi très référencée mais assez puissant. Si les visages de plusieurs personnages paraissent génériques et impersonnels, c’est bien le seul défaut de la partie graphique.
Garth Ennis focalise son intérêt sur deux personnages féminins autour desquels il dessine un romance plutôt jolie qui se clôt que une scène de baiser franchement touchante. Il développe suffisamment le background de ces deux jeunes femmes pour que le lecteur s’y attache sans que cela prenne le pas sur le suspens, point central du comic. On regrettera, sans que l’on sache si cela vient de la traduction ou non, le passage confus du message expliquant qui sont ces aliens.