Après avoir redoré le blason – souillé lors de Rebirth – de Wally West dans un premier tome très agréable, Jeremy Adams lance le héros dans des aventures enlevées et rythmées.
Endossant à nouveau le costume du Bolide de Central City, Wally West protège sa ville de super-vilains quand l’apparition d’une étrange lance magique vient semer le chaos, entrainant le héros dans une autre dimension.
Comme on l’avait entrevu dans le premier tome, Jeremy Adams a un gout certain pour les histoires à l’ambiance Silver Age. C’est la candeur de cette époque qui ressort des histoires proposées par le scénariste qui parvient toutefois à leur donner une patte moderne, trouvant ainsi un mix équilibré. Jeremy Adams puise dans un premier temps dans cet esprit plus léger pour quelques histoires où la bonne humeur demeure et où le scénariste implique pleinement, pour le plaisir du lecteur, la famille de Wally, à commencer par Iris et Jay, ses enfants.
Mais l’arrivée de la lance magique change la donne, même si cette dose de légèreté va perdurer, devenant un marqueur du début de run d’Adams. L’auteur engage un arc en 5 parties où l’ambiance s’assombrit et où le pan magique de l’univers DC Comics est pleinement investi. Deux trames – l’une plutôt épique et propre au genre super-héroïque, l’autre plus familiale – tracent alors leurs routes pour finir par se rejoindre lorsque Iris et Jay viennent sauver la mise de leur père.
Au passage, Jeremy Adams conserve l’esprit ludique de sa série en proposant un épisode #776 où le lecteur est invité à participer et à aider les héros à avancer dans leur quête. Réjouissante, maligne et loin d’être artificielle, la séquence est un régal ! L’auteur fait bien usage au fil de son récit de quelques menus facilités scénaristiques mais elles ne viennent en rien gâcher le plaisir de lecture !
En revanche, quelques planches faiblardes, réalisées par Brent Peepples, tranchent avec la qualité globale graphique du volume et font tiquer. Et si les artistes se succèdent, avec Fernando Pasarin en artisan principal, la lecture n’en nullement gênée. Certains sont des habitués de Flash et l’on sent la maitrise de l’univers. L’artiste espagnol réalise des planches superbes, très détaillées et d’une impeccable régularité ! Un plaisir pour les yeux !
Jeremy Adams confirme son amour pour le personnage de Flash et son Histoire, en proposant des histoires qui mixent remarquablement ambiance Silver Age et modernité ! Un plaisir de lecture de comic de super-héros !