Once upon a time at the end of the world – Tome 1 (VF)

Once upon a time at the end of the world - Tome1
Date de Sortie
26 avril 2024
Scénario
Jason Aaron
Dessin
Alexandre Tefenkgi & Nick Dragotta
Couleurs
Lee Loughridge & Rico Renzi
Editeur
Urban Comics
La note de ComicStories
7.5

Ayant fait quelques grandes heures du comicbook indé avec des titres comme Scalped, Southern Bastards ou The Goddamned et du comicbook maintsream avec ses runs sur le Punisher ou Thor, Jason Aaron a récemment davantage déçu avec un Sea of Stars très moyen et un run sur Avengers plus que décevant. Revoici le scénariste avec une nouvelle série creator owned qui mixe, de façon assez surprenante, récit post-apocalyptique, romance et humour (très) décalé pour un résultat plutôt positif malgré des réserves !

Dans le monde dévasté de Once upon a time at the end of the world, alors qu’elle navigue sur une mer de plastiques, Mezzy est attaquée par un monstre dont elle rechape grâce à l’aide de Maceo, qui vit seul dans une tour. Les deux adolescents vont-ils s’entraider ou s’entretuer ?

Un mix surprenant difficile à tenir

Jason Aaron ouvre sa série avec une séquence sombre et inquiétante où les ravages du monde actuel semblent avoir conduit l’humanité à un véritable cataclysme. Mais très vite et de façon surprenante, le récit se teinte d’une atmosphère humoristique qui tranche fortement avec les premières pages. C’est ce mélange, qui fait à priori l’effet de mêler huile et eau, que va tenter de faire tenir le scénariste !

Un récit prenant malgré quelques grosses ficelles

A travers ses deux jeunes protagonistes principaux, Jason Aaron entraine le lecteur dans un récit de survie qui se révèle assez prenant à suivre. Très vite, l’on s’attache à ces deux ados qui tentent, chacun à leur façon, d’échapper à leur passé troublé et à leurs démons. L’humour mis en place est alors assez efficace pour évoquer, de façon décalée, ces tourments même si le scénariste sait assombrir l’ambiance lorsqu’il le faut. Jason Aaron use toutefois parfois de grosses ficelles pour faire rebondir son intrigue !

Dessin : Alexandre Tefenkgi ; Couleurs : Lee Loughridge

Jason Aaron fait dans la romance

Avec les liens qui se font et se défont entre Mezzy et  Maceo, Jason Aaron tisse un romance qui se met doucement en place et se montre plutôt bien fichue bien que très classique dans son évolution. Néanmoins, le lecteur accroche aux destins de ces deux solitaires que tout devrait éloigner ! Car leurs survies respectives vont reposer sur les décisions de l’un et de l’autre lorsque Jason Aaron introduit l’autre préoccupation qu’il ajoute à sa tambouille : la critique sarcastique des groupes survivalistes.

Un équilibre qui se perd

Le scénariste s’attaque, sans prendre de gants, à ces individus qui pullulent par delà l’atlantique et crachent leur venin dans le monde ravagé de Once upon a time at the end of the world. C’est à cette occasion que le mix des genres perd son équilibre et livre quelques séquences au burlesque surchargé qui ne fonctionne pas.

Mystère, mystère…

En parallèle de tout cela, le scénariste a la bonne idée de proposer quelques séquences se déroulant des années plus tard où Nick Dragotta livre de son trait glaçant et horrifique toute l’horreur qui attend le futur, encore plus apocalyptique, instillant un mystère bienvenu.

Pour le reste, le dessin légèrement cartonny d’Alexandre Tefenkgi se montre idéal pour rendre les différentes ambiances voulues par Jason Aaron, fonctionnant aussi bien dans l’humour que dans la romance et les quelques scènes plus sombres.

Dessin : Nick Dragotta ; Couleurs : Rico Renzi

Jason Aaron concocte une grande soupe où se mêlent récit de survie apocalyptique, romance et humour décalé ! Si le breuvage se révèle plutôt agréable dans l’ensemble, quelques gorgées s’avèrent toutefois un poil indigestes. Néanmoins, l’envie de découvrir la suite est bien présente, en espérant que le scénariste saura trouver le juste équilibre dans son écriture !

Points forts
Le mix de récit de survie, de romance et d'humour décalé qui fonctionne plutôt bien...
Une partie graphique solide
Le duo de personnages principaux, séduisant
Points faibles
...excepté sur certaines séquences vraiment trop burlesques
Quelques grosses ficelles
7.5