Dernière review pour le mois de février, et comme le dit l’adage « le meilleur pour la fin » !
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[toggle title= »Invincible Iron Man #11 – 5/10″]
Scénario: Brian M Bendis – Dessins: Mike Deodato Jr
Cet épisode se déroule avant Civil War II, qui a maintenant débuté il y a deux mois chez Panini, je ne sais pas qui est en cause pour ce manque de cohérence éditoriale, je serai tenté de pointer du doigt Bendis, qui n’arrive pas à jongler avec toutes ses parutions. Mais c’est bien l’univers Marvel qui subit en premier cette incohérence.
Le cliff du mois dernier nous laissait mijoter sur la nouvelle mission des Vengeurs, le lecteur n’est pas tombé dans le piège et Bendis ne nous fait pas miroiter, il conclut alors son arc dans une double intrigue. La première, minoritaire, suit l’OPA du bureau Stark Industries menée M.Lynch, aidé du Fantôme. Les deux mercenaires se heurtent à Mary Jane et Friday qui ne lâchent rien. On s’en doutait et c’est confirmé, Stark Industries ne tombera pas entre les mains du patron véreux, dommage cela aurait pu être une direction intéressante. Entre temps, Stark est toujours au Japon, confronté au Techno-Golem. Les Vengeurs se mêlent à la fête et désarçonnent cette nouvelle mafia japonaise sans trop de difficulté. Un peu d’action, des dialogues corrects mais vides et surtout une conclusion en forme de porte ouverte, le bilan est mitigé. Enfin, Bendis continue le teasing autour de Riri Williams, et connaissant le rôle futur de ce personnage, sa légitimité n’est pas encore établie. Deodato aux dessins, vous connaissez le commentaire, je passe mon tour.
La série stagne dans le ventre mou marvel, pas une purge mais certainement pas une lecture obligatoire.
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[toggle title= »International Iron Man #5 – 7.5/10″]
Scénario: Brian M Bendis – Dessins: Alex Maleev
La deuxième série de l’Homme de fer par Bendis continue dans son cinquième numéro, qui fait avancer le schmilblick dans cette quête des origines. Le ton intimiste est toujours l’attrait principal de la proposition, avec une scène d’ouverture sur les funérailles du père Stark, puis une discussion musclée et très bien menée entre Tony et Fury Sr. Bendis passe la seconde et conclut finement le face à face entre Cassandra et Tony. Le passif entre les deux, découvert dans les numéros précédents, prend tout son sens ici. L’assurance pinçante dans les répliques de Tony est très juste et dénote vraiment avec son écriture un peu idiote dans sa série phare, étrange. La conclusion est touchante et devrait relancer réellement la série, qui entame son dernier round. Comme chaque mois, Maleev est au service de l’histoire en alternant passages posés, scènes d’action et cadrages de série TV.
Une super série en marge de l’univers qui s’impose comme un indispensable sur Stark. La lecture en librairie devrait être bien plus agréable.
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[toggle title= »Captain America : Steve Rogers #2 – 10/10″]
Scénario: Nick Spencer – Dessins: Jesus Saiz
Spencer avait frappé très fort le mois dernier, avec un premier numéro coup de poing, iconique, novateur et ancré dans une réalité affreusement sombre. En fermant le kiosque, la question « Pourquoi ? Comment ? » était largement justifiée dans la bouche du lecteur. L’auteur ne perd pas son temps et apporte les premières réponses, tout en intégrant son travail sur Standoff. Je n’ai pas envie de dévoiler un semblant d’intrigue ou de réponse de ce numéro mais sachez seulement que Crâne Rouge n’a que trop rarement été écrit de cette manière : menaçant voire effrayant, malsain, visionnaire et même si je me voile la face avec ce commentaire mais son plan semble parfait, sans faille apparente. Avec ce numéro, Spencer développe tout son petit univers maison en apportant de la matière à ses séries. Tout son travail s’articule parfaitement, tout était planifié et tout se justifie. Il n’oublie pas d’incorporer le cerveau de Xavier (allez lire Uncanny Avengers par Remender si cette remarque vous pose problème) dans l’équation même s’il l’occulte rapidement. Bref, j’adore, je suis conquis par le travail de Spencer depuis le All-New All-Different Marvel. Jesus Saiz explose, son Red Skull (oui je mixe anglais/français !) est parfait dans son costume deux pièces des années 40. Son découpage carré en petite case est classique mais sied parfaitement à la série. Une remarque annexe : Saiz n’hésite pas à afficher de la violence crue, notamment sur la première page ou bien sur cette case de suicide collectif.
Lisez Captain America : Steve Rogers ! Plonger dans le Spencer-verse, vous ne serez pas déçu !
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[toggle title= »Captain America : Sam Wilson #10 – 5.5/10″]
Scénario: Nick Spencer – Dessins: Angel Unzueta
Au sein des kiosques Panini, la chronologie Civil War II est assez obscure mais même en VO, la cartographie me semble aussi floue. Spencer va traiter les funérailles de Jim Rhodes comme à l’époque et la mort de Steve Rogers. Cette scène constitue le coeur du numéro et même si la valeur d’un tel passage est forte, il faut reconnaître que sa réalisation est bien plus discutable. C’est Sam Wilson qui se voit chargé de proclamer le discours funéraire alors que rien ne semble lier les deux personnages, d’ailleurs Wilson en est bien conscient et se pose des questions quant au bon droit d’une telle entreprise. Sam incarne les valeurs américaines de liberté et de tolérance, il est à sa place sur cette estrade face à la foule. Cependant, Spencer réunit tout le cast afro-américain autour de Sam et de la dépouille de Jim (Luke Cage, Monica Rambeau, T’Challa, Storm, Nick Fury Jr et Brother Vodoo) mais sans réelles justifications dans le récit. Le progressisme est le fer de lance de Marvel actuellement, mais là, c’est forcé et ça dessert le message et surtout la mort de Jim. Prenez une série comme Black Panther (chroniquée dans les Bulles #265), le background africain est parfait et sublime l’histoire (qui, au demeurant, ne m’a pas subjugué). Heureusement, Spencer n’oublie pas la fibre sociale de sa série et développe tranquillement le cas des Americacops et le contexte politique comme un miroir de notre monde. L’intérêt du titre devrait retrouver tout son potentiel dans la suite. D’ailleurs, le numéro marque le retour d’un personnage disparu depuis longtemps, depuis l’Initiative. Et la partie graphique assurée par Unzueta est immonde, numérique, déconnante sur certains visages, enfin un ratage total.
Numéro en forme de one-shot qui traite le premier décès de Civil War II, c’était un passage obligé mais ça ne réussi qu’à moitié. Les dessins n’aident pas du tout à apprécier l’épisode.
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[toggle title= »Mighty Thor #8 – 6.5/10″]
Scénario: Jason Aaron – Dessins: Russel Dauterman
Je commence à décrocher, la faute à un arc de transition moyen et à une publication kiosque segmentée pour laisser la place à d’autres séries. Même si le numéro est bon, il va falloir dynamiter un peu tout ça pour retrouver la folie créatrice des débuts, malheureusement, ça n’arrive pas ici. Foster fait le bilan de son activité divine, et des conséquences sur sa vie privée et sa santé. Aaron remet, avec ce passage, les pions en place, c’était important, tant j’ai l’impression d’avoir quitté Jane depuis des mois. Deux intrigues proposées, la première introduit deux nouveaux personnages weirdo, des agents, soit disant du S.H.I.E.LD (j’ai peine à y croire) tout droit sortis de Men in Black, avec l’humour associé. Ils enquêtent sur cette nouvelle Thor et sur ses liens potentiels avec Thor Odinson et avec l’agent Solomon. C’est très timide et ça ne m’emballe pas vraiment, à voir dans la suite. La deuxième intrigue s’attarde sur la réunion façon Club des Damnés, des plus grands génies maléfiques : Dario Agger, Tibérius Stone, Sebastian Show, Darren Cross, Wilson Fisk … et pleins d’autres. Encore une fois, le pontife du club secret qui règne sur le monde dans l’ombre, tout en s’en mettant plein les poches. Là aussi, retour d’un personnage oublié depuis Original Sin (déjà Aaron aux manettes). Pas emballé par cette nouvelle organisation secrète, qui possède dans ses rangs certaines personnalités fortes, mais pour autant je reste encore extérieur à la nouvelle proposition de l’auteur. Par contre les retrouvailles avec Dauterman, ça c’est plaisant. Ces mois de repos ont été bénéfiques, le voilà de retour avec un maximum d’effets de particule, d’effets de tissus et un dynamisme incroyable dans ses planches. Du très lourd !
Redémarrage en vitesse lente pour Mighty Thor, les deux branches narratives ne m’enthousiasment pas mais j’ai pleine confiance en Jason Aaron pour la suite.
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Constat mitigé avec ce neuvième kiosque mais il reste le meilleur parmi toute la gamme Panini du moment. Merci chaque mois à Spencer pour la qualité de ses écrits !
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Pour découvrir et commander ce numéro, c’est par ici:
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