La Rage d’Ultron (VF – Panini Comics)

Présentation :

Scénario : Rick Remender
Dessins : Jerome Opena et Pepe Larraz
112 pages – 18 € – Sorti le 12/11/15

Sollicitation Panini : Il a bien longtemps, Ultron fût vaincu et envoyé dans l’espace. Mais des années plus tard, l’intelligence artificielle qui voulait détruire la Terre parvient à conquérir un nouveau monde. Désormais, Titan, la planète natale de Thanos, est aux mains d’Ultron ! Starfox va alors demander l’aide des Avengers et notamment celle d’Hank Pym, le créateur du redoutable robot.
(Contient le Graphic Novel US Avengers: Rage of Ultron, inédit)


On retrouve Rick Remender à l’écriture de ce Graphic Novel « La rage d’Ultron », auteur prolifique ces dernières années notamment connu et reconnu pour ses séries Indés, Black Science, Deadly Class, Low pour ne citer qu’elles (toutes disponibles en VF par ailleurs) et quelques chefs-d’œuvres chez Marvel (Uncanny X-Force, Venom, Uncanny Avengers et forcément Axis … non je déconne évidemment). Mais revenons rapidement sur l’histoire : le lecteur est directement plongé dans une énorme scène d’action située dans le passé, où les Vengeurs classiques (Cap, Thor, Iron Man, Vision, la Sorcière Rouge, Hawkeye, Hank Pym, la Guêpe et le Fauve) affrontent Ultron. A l’issu de cette première scène, Remender nous renvoie dans le présent pour nous narrer une énième invasion de la Terre par Ultron, cette fois contre les Vengeurs actuels (le Cap-Faucon, Thor au féminin et autres … que je vous laisse découvrir au fil de la lecture).

Avec ce rapide résumé, l’histoire peut sembler classique, elle l’est en partie, mais c’est un tel plaisir de lecture qu’on s’abandonne complétement durant ces 112 pages intenses. Remender adopte son style que j’aime appeler, la narration par l’action. Le rythme instillé dans tout le récit est dingue, le mouvement est constant, l’action est haletante et le lecteur ne pourra souffler qu’une fois le bouquin fermé. Tous les dialogues sans être géniaux (quoique certains font mouche), servent l’histoire et amènent à la conclusion qui personnellement m’a intriguée, notamment pour les portes laissées ouvertes, et c’est là que Remender est très fort. Au-delà du récit d’action, c’est un vrai drame qui nous est dépeint. La relation Père/Fils entre Pym et Ultron est tragique mais toujours juste, de plus l’intervention de Vision et de la Guêpe, des personnages intimement liés à Ultron,  rajoute à la richesse de l’histoire, un drame familial finalement.

Mais l’histoire ne fait pas tout me direz-vous, et la partie graphique dans ce cas ? C’est simple, Remender a choisi son préféré, son compère et personnellement l’un de mes favoris : Jerome Opena, enfin pas uniquement. En effet Pepe Larraz (Kanan, …) réalise quelques pages ; la transition est fluide et finalement son style convient aussi parfaitement. Pour faire court sur Opena, c’est sublime : entre les poses et l’anatomie des personnages parfaite (mon dieu mais ces cases tout en longueur pour mettre en évidence un élément clé : bouclier, marteau, rayon d’énergie…. incroyable), certains fonds dantesques et la chorégraphie générale de l’action, c’est du tout bon. On peut saluer aussi le travail des coloristes, notamment Dean White, habitué à Opena et dont la performance est remarquable. Toutefois certains visages me semblent peu expressifs, c’est l’unique reproche que je peux  faire.

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En définitive si vous cherchez un récit mené tambour battant et mettant en scène des personnages classiques, le duo Remender/Opena fonctionne (une fois de plus) à merveille, entre action, drame, qualités graphiques exceptionnelles, ce sont 112 pages de pur bonheur que nous « donne » Panini,  car on pourra cependant noter un prix un peu élevé pour la pagination. L’affront d’Axis est lavé, vous pouvez et devez lire la dernière bombe Marvel de Remender.