Spider-Man #3 (VF – Panini Comics)

Après 3 mois de Clone Conspiracy, le kiosque s’inscrit toujours comme la proposition la plus homogène du catalogue kiosque Panini, via notamment un ensemble de séries solides, sur lesquelles nous revenons immédiatement.

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[toggle title= »The Clone Conspiracy #3 et Amazing Spider-Man #22 – 8.5/10″]

Scénario: Dan Slott – Dessins: Jim Chung, Giuseppe Camuncoli

Avant tout, sachez que la critique est spoiler-free, si vous n’avez pas encore lu ces numéros, fuyez pauvre fou. Je regroupe ces deux critiques, Slott lie sa saga avec sa série principale, alors que la conspiration des clones trouve ici un numéro charnière, avec la révélation de l’identité du Chacal en la présence de Ben Reilly, personnage cloné à partir du patrimoine génétique de Peter Parker, tout ça au fin fond des années 90. Autant être clair d’entrée, la surprise inhérente à ce genre de procédé narratif fut totalement absente de ma lecture, pour deux raisons. La première, un spoil sur les sites spécialisés américains, et la seconde, un manque flagrant de connaissances autour de Ben Reilly. Et même si l’effet « whao » escompté par l’auteur est totalement supprimé, cette Conspiration des Clones se dévore toujours avec un plaisir non volé, magnifiée par un Jim Chung, solide, très solide, où certaines cases, voire doubles pages sont simplement impeccables.

Alors que notre Peter, aidé de Spider-Gwen, tente de démanteler l’organisme du Chacal, sa machination semble se répandre bien plus profondément que prévu, où celui-ci multiplie les coups de poker avec des attaques surprises partout dans New York. Peter devra même compter sur le marchandage intéressé du Caïd pour affronter son clone qu’il pensait perdu. Alors que cette problématique de résurrection atteint largement la psyché de Peter, la proposition finale de Ben relance totalement les enjeux, bien que le lecteur se doute de cela depuis maintenant le début. Le choix soumis à Peter est immense et pourrait bien faire basculer notre Tisseur. Mais comment Ben Reilly est-il devenu le nouveau Chacal ? Slott ne perd pas de temps et utilise parfaitement sa série Spider-Man pour tout expliquer, de la mort supposée du Clone, à son nouveau statut de maître généticien. Et même si les réponses sont parfois farfelues, elles sont présentes et limitent toute frustration d’une éventuelle incompréhension. Cependant, Cammuncoli, qui officie encore sur cette série, n’est plus vraiment impliqué, le travail semble bâclé, brouillon, et fait carrément tâche après un Chung parfait.

Depuis 3 mois maintenant, l’univers du Tisseur mené d’une main de maître par Slott (n’en déplaisent aux détracteurs de l’auteur) ne faiblit pas. Avec une dynamique constante, magnifiée par un dessin splendide, cette saga du clone moderne s’inscrit décidément comme une lecture indispensable, complétée par des numéros indispensables, qui viennent étoffer largement les quelques questions de la saga principale, mais aux faiblesses graphiques certaines.

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[toggle title= »Spider-Man #11 – 6.5/10″]

Scénario: Brian Bendis – Dessins: Sara Pichelli

Spider-Man par Bendis oscille constamment entre cet effilage inconsistant qui lui est propre et certaines qualités tant dans les dialogues qu’artistiques, ce qui en fait donc une série dispensable, mais toujours agréable. Alors que l’entourage de Miles vacille, c’est son père ex agent du SHIELD qui reprend du service, motivé par un élan protecteur paternel. Evidemment, le retour d’un agent dans le giron du bureau secret n’est pas sans douleur, Jefferson Davis est soumis à une mission sous haute tension au twist final qui n’est pas sans rappeler un numéro des Secret Warriors, déjà chapeauté par Bendis à l’époque. Autant la partie narrative reste faible, sans grande fulgurance, autant le trait de Pichelli est toujours un plaisir pour les yeux, avec notamment cette Sélina Kyle toute en longueur d’une beauté insolente.

Comme à chaque fois, Bendis ne se trompe jamais, mais ne sublime pour autant jamais sa création non plus. Entre des intrigues qui s’étalent trop et des dialogues efficaces, la lecture reste à envisager. C’est bien du côté graphique qu’il faudra aller chercher le principal intérêt de cette série, Pichelli réside tout là-haut, avec les rares meilleurs artistes du moment.

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[toggle title= »Amazing Spider-Man : Renew your vows #3 – 8/10″]

Scénario: Gerry Conway – Dessins: Ryan Stegman

La petite pépite du kiosque continue son cheval de bataille, en abordant cette fois le point de vue d’Annie, toujours autour de cette attaque de l’Homme Taupe sur l’ancien site technologique du Régent. Et même si on pourra relever la facilité d’une telle intention, la réalisation est toujours de qualité, avec cette relation familiale parfaite au centre. Le détail de la vie d’Annie est tout ce que l’on s’attend à lire, sur cette longueur d’onde fraîche et enjolivée. Les remontrances du couple, confronté à la fougue juvénile de leur fille sont toujours aussi gourmandes à lire, décidément la lecture du moment. L’histoire n’avance cependant pas réellement, mais j’ai une confiance aveugle dans le talent de Conway, allié d’un Stegman somptueux, pour nous sortir de ce tunnel qui stagne légèrement ici.

Alors que Conway fait le choix, un brin facile, de ne pas développer l’intrigue, le détail de la vie de la jeune Annie est tout aussi attirant. Si le duo artistique maintient la série à ce niveau d’interaction entre les personnages, à la vie familiale compliquée, nous nous dirigeons bien vers une master piece sur le tisseur.

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Un sommaire solide aux séries dynamiques et intéressantes, des artistes complets, un chapitrage présent, si vous êtes lecteur de Spider-Man, ce kiosque est fait pour vous.

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