The me you love in the dark avait séduit dans son premier épisode par son ambiance tout en s’avérant assez classique. Le questionnement de la direction choisie par les auteurs pour la suite se posait. Deux épisodes plus tard, nous voici face à une petite merveille de comic qui est en passe de devenir l’un de nos coups de l’automne.
La relation entre Ro et son « fantôme » s’est désormais transformée en grande complicité. Skottie Young compose cette romance naissante avec une grande justesse tout en conservant un savant dosage d’énigmatique. Qu’est-ce que ce fantôme ? A-t-il un but caché ? Ro le voit elle réellement ou l’imagine-t-elle ? Toutes ces questions surgissent à l’esprit et font toute l’originalité et l’attrait de The me you love in the dark. L’impression de classicisme qui flottait à la fin du numéro #1 s’est donc volatilisée.
Skottie Young introduit dans sa romance tous les ingrédients qui font penser aux grands classiques du genre. Petites attentions et grande délicatesse, moments partagés, soutien, encouragements… On est sous le charme !
D’autant que Jorge Corona et Jean-François Beaulieu réalisent un petit miracle de partie graphique ! Le dessinateur mise sur la finesse de son trait qui s’oppose à ses aplats de noir tachetés pour créer ses décors et cette ambiance doucement angoissante. Jamais le fantôme n’est montré totalement, toujours est-il suggéré ou dévoilé partiellement, ce qui suscite là aussi la curiosité du lecteur. Son design par petits bouts est inventif et suggestif. Le travail de composition est également remarquable !
Et bien évidement, JF Beaulieu appose ses splendides couleurs qui se marient si bien avec les noirs du dessinateur. Chaudes et amples, ses teintes sont un régal pour les yeux.
Une partie graphique brillante et magistrale !
Cet épisode #3 de The me you love in the dark est un régal de sombre romance que la splendide partie graphique de Jorge Corona et JF Beaulieu sublime !