CoMix Stories VF – Juillet 2019 (1)

Le retard, quelle plaie. Deux mois à suivre derrière le rideau les mensuels français s’envoler, sans prendre le temps de les attraper, ou sans avoir le temps. Pour me faire pardonner, les deux paquets de Juin 2019 et Juillet 2019 seront, en un article, avec pour particularité une phrase, une unique formule, ou une courte énonciation, commentés. 

Avengers #005 – Par Kidroy

Scénario : J. Aaron, T-N. Coates, D. Slott
Dessins : D. Marquez, L. F. Yu, M. Dunbar, G. Hyuk Lim. M. Del Mundo

Avengers #8-9 : Jason Aaron est attaché à l’inconsistance puisque sa série coule vers des abysses et ce n’est pas Namor enragé qui saurait la maintenir à flot. Le lecteur, et l’auteur (autrement c’est la désillusion) sont parfaitement conscients du masque diapré qui recouvre en fait un visage maussade. 

Captain America #2 : Coates allie merveilleusement l’intimité grave d’un couple déphasé dans une Amérique blanche peinte, rongée par les politiques et l’incertitude de son symbole. 

Tony Stark : Iron Man #5 : Arno Stark est sous les projecteurs, illuminé par le froid pragmatisme de la science pour tous, éloigné de la philanthropie béate et dégoulinante d’un Tony Stark à tout faire. Slott change les batteries pour une charge lente, calculée. 

Thor #4 : La Bataille pour le Royaume des Brumes s’évanouit en émanations de plaisir. 

Avengers est un bon mensuel dès que la série Avengers est terminée. Cela survient par chance rapidement.  

Avengers #006 – Par Kidroy

Scénario : J. Aaron, T-N. Coates
Dessins : D. Marquez, E. McGuinness, F. Irving, A. Kubert, A. Sorrentino, C. Ward, L. F. Yu,

Avengers #10 : La sensation graphique n’est pas à la hauteur de la déconsidération persistante dont fait preuve Jason Aaron, mois, après mois. Toutes ces équipes politiques servent un jeu du même bord qui pourrait se révéler imbriqué dans une vision mondialiste de l’Equipe de Superhéros en tant que notion juridique et diplomatique. Mon intérêt, tellement bas, ne pouvait qu’être piqué.  

Captain America #3-4 :  Coates a su traverser le Wakanda pour l’Amerique profonde, dans laquelle Steve Rogers est décidément hors du temps. La série est froide, acerbe, critique, a tout pour plaire. Et puis Leinil Francis Yu.  

Thor #5 : Thor #5 est le coup de foudre du mois.  

Avengers #006 est meilleur que son numéro précédent. Jason Aaron vivaute avec ses équipes, et magnifie Thor dans un numéro céleste. Coates, dans un tout autre registre, signe ce que Cap a lancé de meilleur depuis … Rick Remender ? L’édition de ces mensuels n’est pas figée, à ce prix demandé, c’est inexcusable. 

Spider-Man #005 – Par Kidroy

Scénario : S. Ahmed, C. Zdarsky, S. McGuire
Dessins : G? Brown, C. Bachalo, R. Kampe

Amazing Spider-Man Annual #1 : Le costume Noir est le costard une pièce bien aimé, suffisant pour en faire un annual complet ? Cela confirme aisément ma vision moderne de ces numéros, qui ne sont qu’un entracte, rideau fermé, impossible de voir la véritable scène, souvent.    

Spectacular Spider-Man #308-309 & Annual #1 : Zdarsky au contraire est un auteur protéiforme, un Homme Sable s’insinuant partout, dans tous les interstices de la vie. Ces 3 numéros sont bien au dessus du panier surchargé, transporté par Chris Bachalo très agile, comme toujours, les collants rouges chaussés. L’auteur, je dois le reconnaître, est un puissant moniteur de la nuance, capable en quelques lignes de tous les afflux émotionnels. 

Spider-Gwen : Ghost Spider #1 : Numéro ignoré

Spider-Man #005 vaut pour sa couverture et les 3 excellentes surprises de Chip Zdarsky. L’édition est à revoir, sciée par des publicités intercalées en lieu et place d’un numéro, au milieu, à la fin, sans chapitrage, UNE EDITION QUI N’EST PLUS ACCEPTABLE A CE TARIF !  

Spider-Man #006 – Par Kidroy

Scénario : N. Spencer, C. Zdarsky, S. Ryan, S. McGuire, P. David
Dessins : H. Ramos, C. Zdarsky, J. Frigeri, R. Kampe, W. Sliney

Amazing Spider-Man #8 : Ce numéro introductif félin se termine à peine entamé. Il faudra revenir le mois prochain pour nettoyer la litière.   

Spectacular Spider-Man #310-311 : Zdarsky célèbre platement son départ avec les témoignages, les valeurs, la morale de Peter Parker, ce héros de quartier faillible. L’auteur exprime les drames, les joies, les tracas ordinaires dans ce numéro consensuel mais non moins émotionnel. McGuire est lui embourbé dans la Chasse héritière pour un second numéro redondant. Straczynski puis Slott laissent des traces visibles. 

Spider-Gwen : Ghost Spider #2 : Numéro ignoré

Scarlet Spider #20 : Numéro ignoré.  

Spider-Man #006 n’est pas ce que vous lirez de meilleur ce mois-ci. En se penchant sur sa parution depuis 6 numéros, Spider-Man est d’ailleurs un mensuel malingre. Nous parlons d’une lecture compulsive par peur de manquer. Pas moins, et certainement pas plus. 

Spider-Geddon #001 – Par Kidroy

Scénario : C. Gage, J. MacKay, C. Bunn, N. Magruder, J. Asmus
Dessins : C. Crain, J. Garron, J. Molina, S. Koblish, J. Pulido, S. Vella, R. Alburquerque. J. Gedeon

Spider-Geddon #0-2 : Spider-Verse était une expérience sympathique à considérer le prolongement pétulant de J. M. Straczynski. Spider-Geddon est le prolongement irritant de Spider-Verse : redondant, routinier. Son salut n’est même pas assuré par le bilan Surhumain, puisque deux des Spider-Heroes sont abattus froidement pour témoigner de la supériorité de Cet évènement sur tous les autres. Non, ça ne prend pas.   

Superior Octopus #1 : L’étalon Panini rue, impossible de détecter la première page de ce numéro, noyé dans le foutoir éditorial. 

Vault of Spiders #1 : Supplément agréable, rien de plus. 

Vous avez lu Spider-Verse ? Si vous ne souffrez pas du syndrome du Collectionneur, Spider-Geddon est une bonne manière de conserver ses deniers. Un retour au dernier numéro pour statuer sur le legs de Spider-Geddon est préconisé. Et deux numéros économisés ! 

 

Venom #003 – Par Kidroy

Scénario : D. Cates, J. MacKay, C. Bunn, N. Magruder, J. Asmus
Dessins : R. Stegman, J. Garron, J. Molina, S. Koblish, J. Pulido, S. Vella, R. Alburquerque. J. Gedeon

Venom #5-6 : Ces deux numéros furent cultes, et ils le seront longtemps. Ryan Stegman transcende le dessin, et Donny Cates transporte les desseins. Cultes, je disais ? Cultes, je dis.

Venom First Host #2-3 : Numéro ignoré

Superior Ocotpus #1 : Superior Octopus ramasse l’Equipe de Nuit, les transforme en limiers et transpose ses limites. Pas beau, pas bon, mais pas mauvais.  

Venom #5-6 sont à lire, c’est nécessaire. Une fois la secousse encaissée et le recul pris, ce sont deux numéros, sur 5, pour 7€50, immédiatement, le mensuel en prend un coup. 

Venom #004 – Par Kidroy

Scénario : D. Cates, J. MacKay, C. Bunn, N. Magruder, J. Asmus
Dessins : R. Stegman, J. Garron, J. Molina, S. Koblish, J. Pulido, S. Vella, R. Alburquerque. J. Gedeon

Venom #7-8 : Ryan Stegman n’est plus là, je croirais lire une autre série, pourtant Cates, lui, ne renonce certainement pas et reconduit ses personnages, ses Créations. Ces deux numéros sont moins saisissants que la conclusion de Juin. Acceptable pour s’en priver ? Je ne pense pas, le carnage à venir rougeoie tendrement. 

Venom First Host #4 : Numéro ignoré

Web of Venom : Ve’Nam #1 : L’astucieux jeu de mot délivre en réalité un approfondissement bienvenu du culte du symbiote, que nous célébrons tous depuis quelques mois. Venom, au Vietnam, par Donny Cates.  

Venom n’est pas aussi imposant que les deux numéros de Juin, mais le mensuel est plus copieux, plus consistant.