GeekStories – mars 2020

Ce mois de mars livre quelques bandes dessinées assez remarquables dont on avait envie de parler ! 

De l’autre côté de la frontière – Jean-Luc Fromental, Philippe Berthet, Dominique David – Dargaud ★★★★

Les auteurs livrent un polar plutôt habile dans l’ouest américain où, après plusieurs meurtres de prostituées, un écrivain-enquêteur croisent moult individus peu recommandables. Le récit est très agréable à suivre, les personnages bien croqués et la révélation finale assez inattendue. Philippe Berthet illustre cette aventure, entre cactus et bordels, avec son trait habituel, classique mais très précis et détaillé. Ses décors immergent totalement le lecteur dans cette Amérique qui sent le souffre.

 

Olive – Tome 1 sur 4 – Vero Cazot – Lacy Mazel – Dupuis ★★★★

Ce premier tome nous fait suivre Olive, une jeune fille de 17 ans qui n’est pas très à l’aise dans sa vie et qui s’est construit un monde imaginaire, particulièrement fou et féerique ! Une colocataire – son parfait opposé- qui débarque dans le monde réel et un intrus dans son mon imaginaire vont tout bouleverser. Après le formidable Betty Boob – plus que conseillé ! – qui abordait un sujet sérieux avec un vrai grain de folie et une joie de vivre, Vero Cazot revient avec cette série qui met en scène une héroïne qui ne rentre pas dans le moule et doit faire face au regard des autres. Un récit plein de délicatesse, bien dialogué et qui ne manque pas d’un certain humour. L’aspect fantastique est particulièrement intrigant. Lucy Mazel propose très belle une partie graphique, aux couleurs chaudes et inventive dans son monde imaginaire. 

L’instant d’après – Zidrou – Eric Maltaite – Dupuis ★★★

D’emblée, on reconnait la patte Zidrou avec son scénario très original, des dialogues piquants et des personnages hauts en couleurs. Les disparitions mystérieuses d’individus s’enchaînent dans des situations souvent cocasses. La sœur de l’une d’entre elles mène son enquête. C’est très agréable à lire, fluide et drôle. Reste que l’absence de conclusion pourra frustrer nombre de lecteurs même si cela était prévisible vu l’incongruité du scénario. Eric Maltaite a un dessin dans la grande tradition franco-belge qui met l’accent sur les personnages.