L’accomplissement d’un auteur aux sens ouverts sur son Monde avait sût le réinventer continuellement, lui et le genre même. D’une modernité complexe, Harbinger, puis sa suite en forme d’exposé politique global et divertissant comptent parmi ces sorties majeures de ces derniers mois. Alors forcément quand la suite de la suite vient à paraître, les doutes, eux, disparaissent, pour un temps, celui de démarrer.
Roberts n’a pas le talent de Dysart, encore trop méconnu. Ces Renégats ne quitteront pas cette discipline du faux renouveau après les événements précédents. Les pistes à suivre sont pourtant claires, comme la matière foisonnante des thèmes à explorer. D’un immobilisme rare chez Valiant, ce premier tome est très avare en tout. Et pour tout ce qu’il raconte, la paresse ou un savoir-faire fluet, embourbe la sage cabale de Stanchek dans des histoires que nous ne voulons plus suivre. Pire même, puisque si l’antagoniste n’est plus le culte Harada, mais une pâle copie sans la vision idéale, les enjeux sont les mêmes que ceux des débuts, aux cases près. En bref, le statut des sur-humains, leur activation pour en faire quoi ? Ça vous rappelle un truc ?
Un point pour la défense, la publication et son mode diffèrent. Habitué au confort des éditions complètes, les quelques épisodes présents empêchent tout développement concret, mais ça n’excuse pas tout.
La neutralité de la différence banalise l’incroyable. Harbinger lévitait sur la mêlée, l’évitait et se prêtait avec brio au jeu des capes et des slips, et bien plus. Sa suite tout pareil, mais encore mieux. Là, rien, absolument rien pour l’instant mais laissons encore la chance d’une renaissance gâtée aux renégats.
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