Particulièrement impressionnant sur son run de Dardevil, Chip Zdarsky se lance à nouveau dans l’indé après le très bon – mais très court – White Trees l’an passé. De quoi être curieux, évidemment !
Viré de son boulot pour avoir molesté un collègue, Daniel, à peine remis de la cuite qui à suivi son éviction, reçoit une lettre lui annonçant avoir hérité d’une grande tante dont il ne semble pas avoir connaissance, dans la ville de Stillwater. Il décide en compagnie d’un ami de se rendre sur place. Mais l’accueil n’est pas celui attendu et les (mauvaises) surprises s’amoncellent.
Après la Fantasy avec White Trees, Chip Zdarsky se lance dans le thriller à suspens assaisonné d’un soupçon de complotisme et d’une pincée de fantastique qui, s’il elle n’est que murmurée avec des morts qui ne meurent pas, devrait prendre de l’ampleur dans la suite.
Le scénariste installe son intrigue tranquillement notamment à travers des interactions entre personnages. Il prend d’ailleurs peut-être un peu trop son temps dans la première partie. Mais ensuite, les mystères s’accumulent au fur et à mesure, entrainant la série dans une direction assez inattendue. La construction et le rythme du récit ainsi que les rebondissements permettent d’accrocher pleinement à l’histoire. L’ambiance d’Amérique profonde au gout 60’s est bien rendue, notamment grâce aux dessins de Ramon K Perez et aux couleurs de l’incontournable Mike Spicer. Le trait hyper dynamique et un peu rond et les décors, souvent esquissés, parsemés de griffures de marqueur noir que relèvent les parfaites couleurs du coloriste américain offrent une tonalité graphique originale et plaisante.
Le scénariste n’oublie pas d’équilibrer son récit avec quelques séquences plus légères et humoristiques bienvenues dont il le secret.