Wonder Woman Dead Earth #1 (VO-DC Comics)

Wonder Woman Dead Earth #1
Date de Sortie
18 décembre 2019
Scénario & Dessins
Daniel Warren Johnson
Couleur
Mike Spicer
Editeur
DC Comics
La note de ComicStories
9.5

Enfin ! Enfin, Daniel Warren Johnson trace sa route chez un éditeur Maintream ! Et sur un personnage emblématique de la maison : Wonder Woman ! Fort de ses œuvres les plus marquantes, de Space Mullet à Murder Falcon, en passant par Extremity, Daniel Warren Johnson s’est nourrit de son propre univers pour créer une histoire post-apocalyptique où la Terre n’est plus que sauvagerie.  

Dans un futur incertain où l’unique objectif est la survie, les humains survivants regroupés en clan ne sont plus que méfiance. Lorsqu’une femme à l’incroyable force, surgie d’un vaisseau de fer et de verre, sauve la vie des membres d’un groupe d’hommes, leur méfiance s’en trouve ébranlée mais pas moins présente. Amnésique, elle ne se souvient que peu de l’époque d’où elle provient mais face au défi auquel elle est confrontée, Diana saura faire appel à ses valeurs !

A l’ouverture de ce comic, il est évident que l’on est dans une oeuvre typique de l’artiste. L’univers post-apocalyptique, déjà croisé dans Extremity, retranscrit par ses paysages sauvages et ses monstres difformes est familier des amoureux de l’artiste. Ce bond dans le temps où les mœurs sont, elles, d’une autre époque où l’on se bat pour survivre, où l’on s’affronte à mains nues dans une arène devant un public hystérique, façonne un contexte classique du genre que maîtrise parfaitement le scénariste.

Le personnage de Diana possède des valeurs dont sont dotés les personnages habituels de Daniel Warren Johnson. Tout en lui conservant son rôle d’indomptable guerrière, il lui transmet une profonde humanité, une force de caractère incroyable, une volonté de pardon pour ceux qui la trahissent, une empathie infaillible. L’artiste a su capté l’essence même du personnage. Pour l’immerger dans son univers, il multiplie les références à l’univers de la Déesse : l’origine du personnage est évoqué à travers des flash-backs avec la mère de Diana ou avec Steve Trevor, simples et touchants, l’affrontement avec Barabra Minerva rappelle la continuité récente. Que l’espoir vienne d’un être survivant à un crash de son vaisseau fait clairement référence à la rencontre entre Diana et Steve. Des clins d’œil à l’univers DC sont également glissés.

Le télescopage des deux univers ravira à coup  sûr les amoureux de Daniel Warren Johnson. Peut-être moins ceux de Wonder Woman qui ne connaissent pas le travail de l’artiste et qui auraient pu souhaiter la voir dans un autre contexte. Il n’en reste pas moins une oeuvre forte et maîtrisée dans son rythme et dans la gestion de ses personnages. 

Côté dessins, le lecteur de l’artiste américain est également en terrain très familier. L’énergie de son trait traverse les planches leur insufflant une vitalité bluffante, tout en donnant une subtile beauté à son héroïne. Les couleurs de Mike Spicer, complice de l’artiste sur Extremity et Murder Falcon, apportent une touche supplémentaire de familiarité.

Ce premier numéro ravira les amoureux de Daniel Warren Johnson qui sait subtilement mêler son univers au personnage de Wonder Woman dont il a su capter l’essence. Un démarrage excellent !
9.5
Jouissif
On aime
L'essence de Wonder Woman bien captée
Une oeuvre typique de son auteur
Un personnage fort, humain, attachant
Des dessins toujours aussi ébouriffants
On aime moins
Ne satisfera pas tous les fans de Wonder Woman