Revenir à l’univers Valiant confinait au masochisme depuis plusieurs années tant la majorité de la production récente fut faible. Mais les dernières lectures VF de Fallen World et Rai nous ont redonné foi ! D’autant que, cette fois-ci, l’éditeur relance l’un des personnages qui fut, sous la houlette de Joshua Dysart, l’un de nos préférés au moment du relaunch de 2012 !
Pour cette nouvelle mouture, Collin Kelly et Jackson Lanzing s’associent au scénario, en compagnie, au dessin, de Robbi Rodriguez et, aux couleurs, de Rico Renzi.
Peter Stanchek se réveille d’une longue période sans savoir autre chose que son nom. Sa mémoire envolée, il redécouvre petit à petit qui il est, en même temps que ce qu’est devenu le monde qui l’entoure.
Nerveux, intrigant, dense mais aussi parfois un peu rapide, ce nouveau départ pose les bases d’une nouvelle série enthousiasmante ! Guidé par une voix énigmatique qui dialogue avec Peter, le lecteur découvre en même temps que le personnage qui il est, quels sont ses pouvoirs et leurs limites. Les auteurs installent le psiotique de façon efficace et stimulante tout en dressant, en toile de fond, un univers futuriste dystopique où être psiotique n’est pas chose facile. L’écriture est dense au point, peut-être, de manquer d’un peu d’espace dans un épisode de 20 pages.
La nervosité se retrouve également dans le dessin de Robbi Rodriguez. Son trait pointu et vif rythme parfaitement le récit. Ses découpages fonctionnent particulièrement bien dans ces décors urbains futuristes aux designs originaux. Rico Renzi livre des couleurs d’une grande force dans des tons vifs, accentuant le côté futuriste. Ses fonds de case dans de nombreuses scènes installent un vrai mystère qui colle au récit. Une très belle partie graphique !
The Harbinger #1 redonne l’envie de s’engager dans l’univers Valiant grâce à une écriture nerveuse de Collin Kelly et Jackson Lanzing qui s’appuient sur une partie graphique de Robbi Rodriguez et Rico Renzi non moins belle et dynamique ! On est de nouveau enthousiaste !