Après deux premiers tomes très efficaces, cet ultime volume de Bone Parish vient clore la série de Cullen Bunn, Jonas Sharf et Alex Guimaraes avec 4 nouveaux épisodes.
Alors que la lutte pour le contrôle de la Cendre fait rage, les liens de la famille se disloquent.
La recette qui a fait le succès de la série depuis ses débuts ne se dément pas : un thriller sangant et horrifique agrémenté d’une saga familiale sulfureuse. Les graines semées par Cullen Bunn portent leurs fruits dans un final où la tension ne cesse de croitre, amenant quelques séquences très intenses, mais où le lecteur ne parvient pas à être totalement surpris. La conclusion est efficace bien que prévisible, même si le scénariste laisse une porte ouverte à une suite possible.
La saga familiale poursuit sa déliquescence. Même si, là aussi, Cullen Bun fait dans le classique, l’ensemble est plutôt bien troussé et se lit avec plaisir. Les liens entre frères et sœurs se distendent et les manigances arrivent à leur terme. C’est surtout dans le rythme de narration que le scénariste emporte la mise, ne livrant aucun temps mort.
Le tome ne contient que 4 épisodes et comme pour plusieurs autres séries lues récemment, cela constitue une lecture très rapide.
Au final, d’un point de vue scénario, Cullen Bunn n’a pas vraiment su totalement exploiter sa très bonne idée de départ mais en habitué du genre, il a su mettre en place un thriller horrifique efficace qui a constitué une lecture plaisante.
Bone Parish a trouvé l’une de ses grandes forces dans la partie graphique de Jonas Scharf et Alex Guimaraes. Le trait fin et la mise en page efficace du premier s’en sont trouvés sublimés par le jeu sur les couleurs du second. Le contraste de teintes sombres et d’envolées vives permettent de mettre en valeur les scènes horrifiques ou violentes. Les designs des personnages sont originaux et totalement adaptés à l’ambiance, et les décors toujours immersifs. Un belle partie graphique qui aura donné une identité au titre.
Bone Parish se conclut sur un volume efficace mais assez prévisible. La série n’aura pas su totalement exploiter son idée de départ, se « contentant » d’être un bon thriller horrifique. Reste l’excellente partie graphique de Jonas Scharf et Alex Guimaraes, duo qui n’aura pas faibli du début à la fin !