Godzilla offre l’occasion à de nombreux auteurs de se faire plaisir en créant des histoires régulièrement divertissantes et graphiquement ébouriffantes. Godzilla : Cataclysm ou encore Godzilla : The Half-Century War ont séduit fortement. Pour ce Gangsters & Goliaths, on retrouve John Layman (Tony Chu, Safrane Chu) aux commandes du scénario et Alberto Ponticelli (Goodnight Paradise) au dessin !
John Layman imagine Makoto Sato, un flic qui, bien décidé à faire tomber un caïd du crime, se voit envoyer par ses antagonistes sur l’île aux monstres. Déterminé, ce dur à cuire, revient au Japon où, aidé de la légendaire Mothra et de ses Elias, il va entamer sa vengeance, au péril de ses proches.
Un mix parfait de polar et de destruction
L’auteur réalise un mix parfait entre sombre polar familial et baston de monstres. Le contexte de rivalité entre ce flic intègre et le mafieux sans pitié est classique mais bien orchestré. Au fil des 4 épisodes, le morose passé familial de Sato est bien décrit – même si on aurait aimé un peu plus d’espace afin que Layman s’exprime – et influe sur ses actes. Le lecteur a plaisir à suivre ce flic valeureux et déterminé qui fait face à son passé et ses erreurs pour y puiser le courage d’aller au bout de ses idées.
En parallèle, John Layman intègre idéalement une partie de la mythologie Godzilienne avec la présence de Mothra et de ses Ellias, sensées maintenir équilibre et harmonie dans le monde. L’auteur les utilise de façon efficace, tout comme Godzilla, pour semer le chaos et offrir quelques jolies scènes de destruction. Le célèbre kaiju n’est finalement pas l’élément principal de Gangsters & Goliaths mais cela ne réduit en rien le plaisir de lecture !
Aussi ombrageux que spectaculaire
Alberto Ponticelli n’a pas le dessin le plus spectaculaire qui soit et semble, de prime abord, plus à même de rendre les ambiances sombres du polar que le gigantisme des destructions. S’il se montre excellent dans le premier domaine, il s’avère finalement également très bon dans le second. De son trait fin un poil crasseux, il s’empare totalement du côté ombrageux et malsain du récit où Sato et les mafieux se donnent mutuellement du fil à retorde dans la cité tokyoïte. Mais lorsque les monstres s’invitent à la fête, Ponticelli réalise des planches redoutablement efficaces. Ses monstres sont parfaitement designés et s’affrontent de façon spectaculaire !
Au final, Gangsters & Goliaths est un récit solide et divertissant !
Avec Gansters & Goliaths, John Layman et Alberto Ponticelli réalisent un mix parfait de polar mafieux et de destruction chère aux fans de Godzilla ! Solide et divertissant !